Banlieues Bleues 2001

En 2001, Jacques Pornon a laissé sa place de directeur à Xavier Lemettre. Celui-ci prend la suite sans rupture de style. Nous voilà rassurés, s’il en était besoin.

Ca commence très fort avec les retrouvailles de vieux complices : Archie Shepp, Roswell Rudd et Grachan Moncur III. La musique improvisée est à l’honneur avec Peter Brotzmann et son Chicago Tentet qui accueille le contrebassiste William Parker, mais aussi avec les prestations du pianiste Fred Van Hove, de Joëlle Léandre ou de Fred Frith. Si ces noms sont familiers au public de Banlieues Bleues, certains leurs sont encore en partie inconnus. Ainsi l’événement constitué par la venue pour la première fois en France du DKV Trio du saxophoniste de Chicago Ken Vandermark, sorte de David Murray de l’Illinois par l’abondance de sa production discographique. Chicago sera également représenté par le tentet d’Anthony Braxton et, dans un style différent, par la pianiste et chanteuse Patricia Barber ; à noter, en première partie, le trio du saxophoniste Lenny Popkin, survivant de l’école tristanienne, dont on vous parlera sous peu.

Le guitariste David Fiuczynski sera là pour nous asséner un « Jazzpunk » aux accents post-hendrixiens, suivi au cours de la même soirée par la fusion de la musique turque et du funk du bassiste d’Ornette Coleman, Jamaaladeen Tacuma. Vous avez dit fusion ?

Les musiques du monde seront aussi présentes avec notamment Rokia Traoré et Femi Kuti, mais aussi l’Afrorican Jazz du tromboniste William Cepeda auquel Louise Ernct a consacré un remarquable documentaire, diffusé le 10 mars sur France 3 après minuit.

Impossible de tout citer, tant le programme est riche et varié. Il convient néanmoins de mentionner une constante du festival, les « Actions Musicales » où amateurs et scolaires peuvent s’initier au jazz et aux musiques improvisées.