Claudio Pontiggia. Il trio

Le trio, Il trio, devenu quartet pour les besoins de disque (et de la scène ?) présente une
particularité instrumentale : cor, piano, contrebasse et harmonica. Il va sans dire que la texture
sonore est en grande partie à l’origine de l’ambiance imagée que dégage cette musique. En
grande partie seulement, car les compositions, pour la plupart signées Pontiggia, évoquent un
imaginaire et un voyage (immagini et percorsi) aux frontières de la musique et de la narration. Le
velouté du cor se marie sans heurt au tranchant de l’harmonica et Pontiggia a trouvé en la
personne de Ker Ourio un faiseur d’images avec qui dialoguer. Musique de film imaginaire, celui
qui passe au cinéma cérébral, musique de mémoire, celle qui rappelle des souvenirs que l’on n’a
pas vécu ; une fin d’après-midi à la terrasse d’un café calabrais, une traversée du pays Léon à
cheval ou une nuit au Bagdad café, celui du film, dont le thème est repris sans que ne coule trop la
guimauve.
Ce genre de disque est à posséder, il repose.