Chronique

Edmond Bilal Band

Starouarz

Paul Robert (s), Mathias Monseigne (b), Curtis Efoua Ela (d), Simon Chivallon (clav)

Label / Distribution : Autoproduction

Le titre de l’album relève de l’humour potache. Pourtant, derrière celui-ci, on trouve une musique tout à fait sérieuse. Pas un album exceptionnel mais une belle musique dont le registre se situe entre lounge et électro. De nombreux morceaux sont très courts, notamment les trois « Impro » dont la plus longue ne va pas au-delà des trois minutes. Mais en dépit de ce format assez inhabituel dans le jazz, on a tout loisir d’entrer dans l’univers de Starouarz. Peut-être parce que le projet semble constituer une entité, un continuum qui ne s’arrête pas nécessairement à la fin d’une piste pour reprendre à la suivante ? En tout cas, si tel était l’objectif des musiciens - dont aucun, par ailleurs, ne s’appelle Edmond Bilal - le pari est réussi. Ces quatre-là arrivent, pour un premier album, à construire une identité sonore et un univers, à la fois - et sans contradiction - désincarné et chaleureux.

Quelques choix sont néanmoins surprenants, dont cette coupure, de deux minutes tout de même, dans le dernier morceau qui sort l’auditeur de l’agréable torpeur dans laquelle il était installé. Pourquoi ? Mystère.