Enzo Rocco & Ferdinando Faraó

Le batteur Ferdinando Faraó n’est pas que le frère de son Antonio de pianiste. Membre de l’Artchipel Orchestra, formation hélas confinée aux barrières transalpines et qui mérite qu’on y prête une oreille attentive, il est un habitué des expériences avec Giovanni Falzone (intéressante Darwinsuite en 2009 chez Dodicilune). Ici, dans le contexte tendu du duo, il rencontre le guitariste Enzo Rocco, dont le son très clair mais souvent tranchant est complémentaire du jeu sec et inventif du batteur. Rocco est connu pour avoir côtoyé de nombreuses figures de la scène improvisée anglaise, de Coxhill à Noble, et s’il rencontre ici un compatriote, ce dernier a tout de même participé à un vibrant hommage à la bassoniste londonienne Lindsay Cooper le temps d’un disque. « Fifty-Fify » est à l’image de ce duo qui évoque un jeu de gagne-terrain où l’équilibre des forces est au centre d’une aire où l’on apprécierait parfois de plus franches percées.