Chronique

Guillaume Nouaux Trio

Here Comes The Band

Guillaume Nouaux (dm), Didier Datcharry (p), Jérome Gatius (cl)

Label / Distribution : Autoproduction

Un trio piano, clarinette, batterie, cela évoque immédiatement Omer Simeon avec Zutty Singleton et Sammy Price, mais également Benny Goodman avec Teddy Wilson et Gene Krupa. Et comme Guillaume Nouaux a plus d’un vibraphone dans son sac, Lionel Hampton n’est pas loin. Dès « In A Mist » par exemple, qui ne fait pas oublier tout de même la reprise qu’en fit naguère Kenny Werner, dans un disque bien injustement oublié (1977, Atlantic, The Piano Of Bix Beiderbecke, Duke Ellington, George Gershwin).

En dépit de ça, le ton est donné, et l’on sait que le batteur va nous régaler d’un programme délicieusement composé et interprété. Jérome Gatius évoque tour à tour les susnommés clarinettistes, mais aussi Albert Nicholas ou Barney Bigard. Didier Datcharry joue de façon aérée, avec ce qu’il faut de déhanchement et de broderies. Et l’on se prend à chercher dans le « drumming » de Guillaume ce qui vient de la Nouvelle-Orléans et ce qui le relie aux batteurs les plus actuels. Dans la même veine (au sens aussi de « chance » !) on trouvera sur son site des liens les entretiens qu’il a accordés à divers journalistes ou collègues, dont Laurent Bataille, avec une préférence particulière en ce qui me concerne pour l’interview menée par Guy Chauvier pour « Jazz Classique ».
Pour les références, voir ici même.