Scènes

Jazz à Vienne 2001

Citizen Jazz est à Vienne pour le festival et vous dit tout.


Le 29 juin, à Vienne, Nougaro est à l’honneur et Anne Legrand et JimBoom sont là.

Soirée d’ouverture du festival « Jazz à Vienne » au Théâtre
antique : Claude Nougaro et son orchestre, accompagnés par le Paris Jazz
Big Band.

Claude Nougaro est un artiste fascinant. En lisant le programme du festival,
blasée, je me suis dit : " Nougaro, je l’ai déjà vu
sur scène ; ses chansons, je les connais par cœur ". Pourtant,
dès le début du concert, je suis captivée par la magie
du chanteur toulousain. Je le regarde déambuler sur scène, mouvant
son corps aux rythmes de la musique. De sa voix juste au vibrato chaleureux,
il interprète des nouvelles chansons (Anna, La chienne, Jet set, déjeuner
sur l’herbe) et des anciennes (Une petite fille, A bout de souffle, Armstrong).
Poète, habile jongleur de mots, je comprends que ses interprétations
de ses chansons aux frontières du jazz et de la variété
resteront des versions intemporelles de référence.

Pour terminer la soirée, le public d’un Théâtre antique
rempli retient son souffle, écoutant attentivement Claude Nougaro récitant
son dernier poème, Les ogives de Saint Julien le Pauvre.

Durant le concert, Claude Nougaro chante quelques morceaux (Sing sing song,
Jet set, Le jazz et la java, Chiffre deux, Quatre boules de cuir, Le chat) accompagné
du Paris Jazz Big Band, dirigé par Nicolas Folmer et Pierre Bertrand,
auteur des arrangements. Cet orchestre avait déjà rôdé
ce répertoire avec Claude Nougaro lors des dix concerts donnés
au Palais des Congrés de Paris au mois d’octobre. Cette rencontre s’était
produite grâce au pianiste de Claude Nougaro, Yvan Cassar, qui avait conseillé
au chanteur d’intégrer un big band dans son spectacle, dynamisant ainsi
certaines chansons comme Sing sing song ou Quatre boules de cuir.

Le Paris Jazz Big Band a été fondé par le trompettiste
Nicolas Folmer et le saxophoniste Pierre Bertrand au mois de janvier 1999. Ces
deux musiciens se sont connus au Conservatoire Supérieur de Musique de
Paris. Depuis 1994, Pierre Bertrand y suivait les cours de jazz ainsi que de
contrepoint et d’harmonie classique, obtenant des premiers prix pour ces différentes
disciplines. Né à Nice en 1972, il donne aujourd’hui des cours
d’arrangement au Conservatoire parisien du IXe arrondissement, enseigne en alternance
avec Nicolas Folmer à l’école de Didier Lockwood et fait partie
du groupe Dood, formation de funk de huit musiciens, comprenant notamment Philippe
Georges (trb) et Guillaume Dutrieux.

Vous pourrez retrouver le PJBB avec Claude Nougaro le 18 juillet aux Francofolies
de La Rochelle, avec Billy Cobham et Ron Carter le 22 juillet à l’île
de Ré, avec Johnny Griffin et Laïka Fatien le 24 août à
Talloire, sans oublier leur premier disque sur le label Cristal Records, distribution
Mélodie, PJBB01.

Le festival de Vienne termine traditionnellement ses soirées au Théâtre
de Vienne. Ce soir là, le pianiste Maurice Vander, fidèle ami
et accompagnateur de Nougaro, se produisait avec Luigi Trussardi (cb) et Phillipe
Combelle (d), rendant hommage aux pères du bebop, Thelonious Monk, Bud
Powell, Dizzy Gillespie etc… Il était difficile à Claude
Nougaro de rentrer directement à l’hôtel après son spectacle,
sachant son compère au « Club de Minuit ». Durant la deuxième
partie du concert de Vander, Nougaro a rejoint les musiciens pour nous offrir
dans un cadre plus intime quatre chansons (Dansez sur moi, Cécile, La
pluie fait des claquettes, Un coq et une pendule). La vie n’est-elle pas luxuriante
comme nous l’a si joliment suggéré Maurice Vander à travers
Lush Life de Billly Strayhorn ?