Scènes

Jazz à Vienne 2016 : les changements

Le directeur adjoint des services Vienne Agglo a pour mission d’assurer l’équilibre financier de l’événement.


Après le départ de Stéphane Kochoyan pour le festival des Cinq Continents à Marseille, c’est Samuel Riblier qui prend sa relève à la tête du festival.

Changement de direction
Samuel Riblier fait figure d’inconnu du milieu du jazz puisqu’il est le directeur adjoint des services Vienne Agglo. Il a pour mission d’assurer l’équilibre financier de l’événement. Benjamin Tanguy, présent depuis 2011, coordinateur artistique des scènes de Cybèle et du Club de Minuit, voit ses responsabilités étendues à celle du Théâtre Antique.

La scène de Cybèle propose des spectacles à partir de 12h30 jusqu’à 23h. Il en va de même avec le Club de Minuit, dont les concerts démarrent après ceux du Théâtre Antique ; rappelons que ces deux lieux sont totalement gratuits. On note (toujours sur ces scènes) que la place accordée à des artistes peu visibles sur les grands festivals est plus importante cette année (Roberto Negro, Théo Ceccaldi, Liro Rantala, James Carter, Armel Dupas, Edouard Ferlet, Pierre de Bethmann…), sans oublier les animations et concerts programmés en parallèle au festival (Lettres sur cour, Caravan’ Jazz, Création jeune public, les Musaïques).

La disparition du Jazz Mix

Depuis 8 ans, ce lieu atypique (un Magic Mirror installé spécialement pour l’événement) dont la programmation proposait ce qu’on trouve de plus excitant en terme de créations et découvertes, était le rendez-vous du public noctambule. Des curieux, aficionados de l’endroit, en majorité jeunes.
Le laboratoire du festival, en quelque sorte.
Chaque soir à partir d’une heure du matin, la brillante programmation de Reza Ackbaraly (Bernard Purdie, Vaudou Game, Guillaume Perret, Eivind Aarset, Mike Ladd, Spleen… la liste est longue) emmenait les auditeurs dans une autre dimension au creux de la nuit.

On regrette que cette porte ouverte (c’était une scène gratuite) se referme avec pour seul prétexte l’équilibre financier.
Comment déplorer une moyenne d’âge vieillissante du public de jazz et dans le même temps supprimer une des scènes les plus innovantes, qui attire la jeunesse ? Certes, on peut se consoler avec les deux jours labellisés JazzMix, dont les concerts des 14 et 15 juillet s’enchaînent de 12h30 à minuit. Une forme de surdosage qui semble difficilement remplacer les 10 jours de concerts proposés les années précédentes. Espérons qu’il ne s’agit que d’une décision exceptionnelle à cette 36e édition.

par La Rédaction // Publié le 24 avril 2016
P.-S. :

Toutes les photos : Christophe Charpenel / Citizen Jazz
Illustration de Malcolm Braff, réalisée par Lydiane Ferrari lors d’un concert sur la scène JazzMix en 2014