Chronique

Jean-Baptiste Ferré

Mambas

Jean-Baptiste Ferré (clav), Aymerick Kroll (perc), Amar Chaoui (perc), Michel Benita (cb), Nidhal Jaoua (khanun on tracks 3, 5), Jean-Pierre Smadja (oud on tracks 2, 4, 6, 9), Sophie Charbit (voc on track 1), Naab (voc on tracks 4, 7, 9), David Fejer de Haralyi (voc on track 9)

Label / Distribution : Inouïe Distribution

C’est un album surprenant que ce Mambas. C’est à la fois déhanchant et en même temps à mille lieues d’une musique au kilomètre pour danser jusqu’au bout de la nuit. Très certainement en raison de l’écriture léchée de Jean-Baptiste Ferré. Le disque se savoure en effet bien mieux sur un canapé que sur une piste de danse. Il y a des touches flamencas – « Liken » – d’autres orientalisantes – « Mandy » ou Mambas » par exemple – et mille et une choses qui lorgnent du côté de la Méditerranée et des tropiques. On pourrait trouver aussi quelques pointes de Black Music sur le riant « Bellouze » ou « La Ballade du chameau joyeux ». Le piano est omniprésent, central et en même temps humble. Omniprésent et central car c’est autour de lui que tout s’articule. Humble pour les mêmes raisons. Ce sont très certainement ces contradictions, intelligemment mises en scène, qui définissent le mieux ce disque. On y entend d’incessants motifs rythmiques qui lui donnent un petit côté sautillant à souhait et on ne serait pas bien loin en disant qu’il s’agit d’un salé-sucré, drôlement et agréablement incongru.