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Edition du 15 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Jean-Pierre Leloir, 40 ans de photo en musique

La Maison de Ventes Kapandji-Morhange rend hommage à l’un des plus grands photographes de la scène musicale internationale : Jean-Pierre Leloir (1931-2010). Une vente aux enchères, précédée d’une exposition, se tiendra le 6 avril à Drouot.

À travers le prisme de sa brillante carrière, d’un éclectisme rare, la vente retrace quatre décennies majeures de l’histoire de la musique.

Vente aux enchères publiques Hôtel Drouot – Salle 4 : Mercredi 6 avril : 14h
Expositions publiques Hôtel Drouot – Salle 4 :
Mardi 5 avril 2016 : 11h-18h &
Mercredi 6 avril 2016 : 11h-12h

« Kenny Clarke et Miles Davis »
Concert au Club Saint-Germain, à Paris, le 5 décembre 1957.
Tirage réalisé pour l’exposition « Night & Day », en 2012.
Estimation : 3 500 / 4 000 €

« Mon père était un parisien de souche, d’un milieu plutôt aisé. La photographie était déjà présente dans la famille – l’un de ses grands-pères, notamment, était un bon amateur et développait lui-même ses clichés (…). Un jour, il a emprunté un appareil sans pellicule pour aller voir Duke Ellington à Chaillot ! La musique, c’était une vraie passion. Il a abandonné sa scolarité tumultueuse pour faire enfin ce qu’il voulait : il est entré comme stagiaire chez un photographe de mode. Rapidement, la photo lui est apparue comme le moyen de baigner en permanence dans l’univers qu’il adorait, celui de la musique.
En 1951, une de ses photos a fait la couverture de Jazz Hot. Ensuite, il a beaucoup travaillé pour les maisons de disques. Il a illustré des centaines de pochettes.
Il a toujours été très respectueux des gens et en premier lieu des artistes qu’il photographiait. Il n’a jamais été un paparazzi passant outre les consignes. D’ailleurs, il n’a jamais employé les mots shooter ou voler en parlant de ses prises de vues. En fait, il n’a jamais considéré ces personnalités comme des icônes intouchables mais tout simplement comme des gens qui aimaient la musique qu’ils faisaient. Il a eu toutefois conscience, sur le tard, d’avoir été le témoin privilégié d’un âge d’or. »
Témoignage de Marion Leloir

Informations : www.drouot.com