Chronique

Kinga Glyk

Dream

Kinga Glyk (b), Tim Garland (s, cl), Gregory Hutchinson (d), Nitaï Hershkovits (p)

Label / Distribution : Warner Bros.

Dream… Le titre n’est guère original. Le terme est si vague qu’il ne donne que peu d’indications sur la musique de Kinga Glyk. Reste que les partisans de l’évanescence rebrousseront chemin car on est très loin d’un univers onirique. On est plutôt « les pieds sur Terre ». Trop, d’ailleurs.

Il y a quelques beaux moments, en particulier le chorus de saxophone sur « Difficult Choices ». Très certainement parce qu’il s’agit de Tim Garland. On notera de manière plus générale le line-up de rêve qu’a constitué Kinga Glyk : outre Tim Garland, on trouve en effet Gregory Hutchinson et Nitai Hershkovits. C’est du très solide, et pas seulement sur le papier. Pourtant l’album laisse l’auditeur mitigé. Si le jeu de Hutchinson et Hershkovits sur « Dream » est fort, celui de la basse n’est pas du même bois. Trop bavard ? Trop démonstratif ? Il y a un peu de tout ça. C’est plus au point sur « Tears in Heaven » : la bassiste polonaise restitue avec brio ce thème de Clapton mais le chorus est trop souvent une enfilade de notes à vitesse grand V. C’est mieux également sur « Teen Town » et on imagine volontiers que Kinga Glyk a usé ses frettes en écoutant Pastorius et Weather Report. Le disque se clôt sur « Silence », une toute petite pièce, ni désagréable ni enthousiasmante, assez tiède en somme, à l’image de cet album.