Chronique

Lilian Terry

Dizzy, Duke, Brother Ray and friends

On and off the record with jazz greats

Lilian Terry est une citoyenne du monde. Polyglotte, installée en Italie depuis les années 50, elle a grandi dans un milieu musical intense, entre Chopin, l’opéra et surtout le jazz.

Sa carrière de journaliste, de productrice de concert, mais aussi de chanteuse de jazz, a été émaillée de rencontres plus ou moins intenses avec des musiciens de jazz de passage en Europe. Parmi eux, et en tout premier lieu, Dizzy Gillespie, Duke Ellington et Ray Charles. Avec de tels amis, la vie prend une saveur toute particulière, c’est évident.

Dans cet ouvrage (en anglais uniquement), elle raconte sous forme de conversations, ses rendez-vous fortuits ou préparés avec ses amis. Elle émaille chacun des chapitres de documents personnels, photos et autres, pris dans l’intimité. Militante, elle ne parle pas que de musique, tant s’en faut, et aborde avec eux les aspects plus politiques de leur condition de musicien de jazz africain-américain (l’époque est à la guerre froide…).
Ces témoignages sont importants pour celles et ceux qui s’intéressent de près à la vie des ces musiciens.
On y croise également Abbey Lincoln et Max Roach, Horace Silver et Bill Evans. Mais c’est vraiment et surtout Dizzy Gillespie qui est le personnage central de l’histoire de Lilian Terry, avec laquelle il a collaboré en Italie à l’établissement d’une école de musique. Une amitié doublée d’une collaboration de travail.
Et l’on apprend qu’elle l’appelait Maestro Gillespo, puisqu’il n’y en a qu’un.