Chronique

Lucien Dubuis’Old School Quartet

Old School Quartet

Lucien Dubuis (bcl), Roman Nowka (g), Simon Gerber (cb), Lionel Friedli (d).

Label / Distribution : Altrisuoni

Le grand retour du suisse Dubuis, chantre d’un jazz épileptique original, ne doit pas passer inaperçu. Ce deuxième album du trio devenu quartette, grâce à la présence piquante du guitariste, ne dépare pas du reste.

Intercalant les saynètes (certaines faisant moins d’une minute), Lucien Dubuis, à la clarinette basse sur tout le disque, enchaîne les chorus hurleurs, au son poussé et distordu, entraîné en cela par une rythmique binaire à tout casser. (Pop jazz, Reveil 1) Pas de demi-mesure ici, cette musique violente et brûlante peut dérouter plus d’un auditeur. Tant mieux, ne resteront que ceux qui apprécient l’énergie musicale. Ce sont moins les thèmes et le phrasé que la force centrifuge du résultat qui est travaillé. Mais on trouve aussi des morceaux plus conventionnels où les effets guitare - clarinette basse sont très réussis. Les titres évoquent un univers enfantin (Tatouillette, Petits pieds, A 2 ans, Tartine du matin), une enfance qui pourrait être celle du jazz, car l’intitulé du groupe « Old School » se justifie par des morceaux traités dans un style « old school » où sont mises à jour les racines néo-orléanaises du jazz (Tatouillette, Reveil 2). Lucien Dubuis maîtrise des techniques de jeu moderne qui font de lui un clarinettiste original, écoutez Superpop, belle comptine avec une coda cachée, très pop…

Lionel Friedli à la batterie, fait un excellent travail d’ambiance et de petits rythmes décalés (Tartine du matin) et sait se transformer en John Gugu, à la voix d’acier !