Scènes

Mai au Méjan : Jazz in Arles 2007

Qui dit chronique dit saisie de l’instant écouté et permanence de l’entendu. De cet éphémère, il faut garder trace, avec l’envie de faire partager ce qui a traversé notre horizon musical du moment. En l’occurrence, ce qui se passait au Méjan en Arles, en mai dernier.


Qui dit chronique dit saisie de l’instant écouté et permanence de l’entendu. De cet éphémère, il faut garder trace, avec l’envie de faire partager ce qui a traversé notre horizon musical du moment. En l’occurrence, ce qui se passait au Méjan en Arles, en mai dernier.

Ce « Jazz in Arles », festival singulier, est concocté par un des programmateurs hors pair de la scène du jazz et des musiques actuelles, Jean-Paul Ricard, directeur de l’AJMI en Avignon. Il a compris qu’avec le soutien de l’association du Méjan, l’on pouvait faire de ce lieu formidable, ancienne coopérative des éleveurs de moutons mérinos d’Arles, au bord du Rhône et voisin des éditions Actes Sud, le lieu unique, non seulement d’expositions (Titi et Jean-Luc Parant en mai dernier), de lectures et de concerts classiques, mais aussi le point d’ancrage d’une manifestation thématique, pourquoi pas un équivalent jazz de la Roque d’Anthéron ?

F. Raulin-S. Oliva © H. Collon/Vues sur Scènes

Les chroniques sont le lieu d’ouvertures, de passages, de frontières abolies, d’euphories et d’admirations. Ce sont très précisément les sentiments éprouvés avec le groupe « Echoes of Spring », réuni par deux pianistes formidables, Stephan Oliva et François Raulin qui ont construit le programme du même nom, autour du Harlem piano stride. Avec une dizaine de concerts depuis sa création en mars 2006 à Grenoble, l’un des festivals de l‘AFIJMA, avant de passer à l’Europa Jazz du Mans, aux Rencontres Internationales de Nevers, et aussi en Belgique, le projet est de partir du jazz sans jamais le quitter, de rester fidèle à cette musique d’imprévus et de liberté. Mais une liberté très surveillée tant le programme s’avère difficile : un retour aux origines du piano jazz pour en souligner l’ardente modernité, dans la recherche des chromatismes et le recours à la dissonance. « Le stride est un style dense, complet, où les pianistes assuraient la basse, l’harmonie et la mélodie sans soutien extérieur », souligne François Raulin. Comment faisaient donc Willie « The Lion » Smith, James P. Johnson, Fats Waller pour jouer avec autant d’allégresse, de virtuosité ? Reviennent en mémoire les images du tonitruant Fats, hilare, tourné vers le public, cigare au bec, un verre de gin ou de bourbon bien rempli sur le piano, capable de tout obtenir de l’instrument, comme de plaquer un accord de 15ème d’une seule main, la gauche chantant alors sur les tempos lents et medium. C’est qu’à force de jouer tous les soirs, la musique les traversait, les irriguait non pas mécaniquement mais en totale osmose.

Le programme commence joyeusement, sur les chapeaux de roue, avec « Carolina Shout » de James P. Johnson, morceau de bravoure, fondateur, aux réminiscences de banjo, perforé sur des pianos rolls dès 1918. Puis le délicat « Morning Air » de Willie « The Lion » Smith, compositeur avant même d’être pianiste, qui aimait broder des mélodies précieuses, ayant écouté Chopin et Rachmaninov, avec un sens de la couleur que l’on retrouvera chez Duke Ellington ; celui-ci, logiquement, lui consacra d’ailleurs un « Portrait of The Lion » (revu pour la circonstance par Stephan Oliva).

Les pianistes de stride étaient des sorciers, de vrais « ticklers », de diaboliques chatouilleurs de touches. Willie Smith essayait déjà de détourner le stride comme le feront la plupart des pianistes modernes, même si les trouvailles de ce style particulier furent adoptées par bon nombre de suiveurs. Cette influence est essentielle chez Art Tatum, très présente chez Count Basie, importante chez Monk… L’entrain irrésistible qui se dégage de cette musique doit aussi sa force à une autre découpe musicale du temps. Du temps et du tempo. En rupture. L’écriture des deux pianistes actualise donc une partition déjà originale sans revivalisme compassé. Eclatante et joliment déglinguée, la version d’« Ain’t Misbehaving » de Fats Waller, revue pour le quintet par François Raulin. Halluciné, ce blues d’Art Tatum, « Aunt Hagar’s Blues », introduit à la contrebasse et à la clarinette. Ou encore tendrement déjanté, joyeusement nostalgique, débordant de swing, le premier rappel joué à quatre mains, « Fast and Furious », comme au temps de l’enregistrement par Ellington et Stayhorn, avant que le public ne plébiscite le groupe pour un autre rappel : « Carolina Shout » .

S. Oliva © H. Collon/Vues sur Scènes

Soulignons aussi tout l’intérêt, dans le choix du programme, de la reprise d’un petit chef-d’œuvre « In A Mist », la seule composition écrite pour le piano par le jeune cornettiste blanc, le prodigieux Bix Beiderbecke, de Davenport (Iowa). Un gars qui avait « de l’atmosphère dans les doigts » (Boris Vian). Il avait créé cette improvisation à la fin d’une nuit passablement embrumée, d’où son titre. Ce fut un solo de piano unique, une expérience qu’il ne renouvela jamais, une mélodie visionnaire par bien des aspects, où les pianistes retrouvent des accords inusités, un penchant pour la phrase en arabesque. « C’est un ragtime mélodieux et subtilement construit, éclairé de moments tendres, d’images insaisissables et délicates dont la présence dans le langage du jazz était alors inconnue » écrit Jean-Pierre Lion dans son ouvrage insurpassable, la biographie de Bix Beiderbecke parue aux Editions Outre Mesure. Il est à parier que la version de plus de dix minutes entendue à Arles fera date, avec une longue évocation impressionniste de Stephan Oliva. Les mélodies présentent souvent une douce violence avec des changements de tons, des ruptures de climat. Comme cet inquiétant “Child of Disordered Mind” (solo d’Earl Hines de 1940, réarrangé merveilleusement par Stephan Oliva). Véhémence des timbres, flamboyance encore, rugosités éclatantes dans le « Boogie Woogie on St Louis blues » toujours d’Earl Hines, très à l’honneur dans ce programme.

Cette musique est une recréation de chaque instant, très travaillée malgré l’apparente fluidité, la subtilité frémissante de certains passages, l’incandescence d’autres. Une évocation lumineuse où tous se livrent à corps perdu. La réussite de ce projet est d’avoir su démultipler les potentialités du piano stride en le renouvelant par une forme et une instrumentation différentes. Car cette musique pleine de polyrythmies et d’écueils, est un véritable enjeu pour qui parvient à se la réapproprier avec élégance. Et il fallait des musiciens aguerris pour en découdre et mettre à vif cette tradition. Ce quintet dont les musiciens se connaissent depuis longtemps est la formation idéale : Laurent Dehors joue des clarinettes, clarinette basse et contrebasse, Christophe Monniot, des saxophone alto, baryton et sopranino ; Sébastien Boisseau, infatigable, accroché au mât du rythme, forçat irrésistible du swing, assure sans batterie une rythmique fervente à la contrebasse. Et ces trois musiciens sont entraînés dans cette folle aventure par les initiateurs du projet, François Raulin et Stephan Oliva, qui, sur le canal de droite, double certaines parties de basse, ou joue des particularités du Fender.

Particulièrement créatifs, ces deux pianistes ne manquent jamais d’idées qu’ils transforment en projets, toujours passionnants à suivre. Souvenez vous de leur relecture en 2002, déjà audacieuse, sur le label Sketch évidemment, intitulée Sept Variations Sur Lennie Tristano. Or, le stride, issu du ragtime, procède plus de la variation que de l’improvisation pure, ce qui ne saurait mieux correspondre à ces musiciens qui, à chaque fois, gagnent en aisance, semblent avoir le même plaisir à se (re) trouver, à partager. Une complicité originale et exigeante dont chaque nouvel échange complète le tableau de variations en série.

Fr. Raulin © H. Collon/Vues sur Scènes

Les énergies libérées se déploient, toujours généreusement, et comme personne ne prend le pouvoir, la musique se développe à perte d’ouïe. Rien de plus beau que la complémentarité des deux pianistes qui jouent de tous les registres ; rien de plus troublant que les doux contrepoints des souffleurs, leurs unissons sensuels. Quand Christophe Monniot joue de ses saxophones, il se situe très exactement entre l’angle vif, l’écartement et l’arabesque, câlin au baryton, fougueux à l’alto, vacillant au sopranino. Il a participé au big band de Tous Dehors du clarinettiste Laurent Dehors qui équilibre sa turbulence gouailleuse, ses stridences chahuteuses, le comprenant parfaitement parce qu’ils pratiquent tous deux le « décalage oreille ». Le groupe arrive à créer de petits instants d’éternité, prétextes à une chorégraphie imaginaire comme sur le virevoltant final, « Echoes of Spring », fragile mélodie de janvier 1939, dont l’arrangement de François Raulin a su garder les harmonies et le balancement de la main gauche.

Toutes les conditions techniques étaient d’ailleurs réunies pour que ce concert arlésien soit de haute tenue. Les deux pianos, un Steinway et un Yamaha furent accordés par Alain Massonneau, orfèvre en la matière, qui les prépara toute la journée sous l’œil admiratif de Stephan qui reconnut qu’ils n’avaient jamais aussi bien sonné. Quant à la sonorité, acoustique, pleine, elle résultait du travail impeccable de l’ingénieur du son Boris Darley. Il suivra d’ailleurs le groupe en studio à Meudon, pour l’enregistrement très attendu, en juillet prochain, sur le label Mélisse du pianiste Edouard Ferlet (graphisme de Philippe Ghielmetti) .

Cette traduction enthousiaste, généreuse, sensuelle, fidèle jusque dans la réinterprétation même, est la version française de la musique de jazz : elle sait caresser sans perdre sa force, faire entendre son chant sans tomber dans la romance. Avec « Echoes of Spring », ce n’est pas seulement le printemps qui arrive par bouffées, c’est une rêverie en jazz, un bouleversant et mystérieux rappel d’un autre temps, réminiscence d’une histoire aimée… Si cette musique ne vous touche pas, le jazz n’est pas pour vous, et comme le conseillait fermement un ami, consultez !!

P. Pedron © H. Collon/Vues sur Scènes

Changement d’époque le lendemain soir avec le quartet français de Pierrick Pedron, cet altiste breton parti enregistrer son premier album en leader à New York, au System Two, en novembre 2005. Comment rester indifférent à ce Deep in a Dream qui révéla ce musicien et lui permit d’obtenir des récompenses à la hauteur de son talent ? Un sentiment d’admiration suit l’écoute attentive de ce répertoire qui reprend des standards, ces succès populaires de la variété américaine. Ainsi en est-il de ce « Lover » qui évoque immanquablement « The Voice ». Frank Sinatra avait inséré ce thème signé Rodgers et Hart dans sa série des « Come Swing With Me », enregistrements soutenus par les arrangements de Billy May pour un éclatant big band. En arrière-plan, on se souvient de la voix de velours qui avouait : « Lover, please be tender… I surrender to my heart… », ce que toute oreille amoureuse souhaite entendre.

Lorsqu’un musicien interprète la mélodie d’un autre, sa façon de s’approprier ce « prétexte » dépend des libertés prises avec le rythme. Quand la cadence change, on sort de la chanson, nécessairement formatée à l’époque, et Pierrick Pedron nous gratifie alors d’un solo vertigineux dans le plus bel envol parkerien. Ce musicien est plus que doué : généreux, puissant, soucieux de mélodie et de rythme, il aventure son alto dans le chant du désir. S’il déborde de fougue et d’expressivité, il n’est pas seulement un brillant représentant d’un courant historique.

Au delà de la diversité des styles, le jazz avance aujourd’hui sans nostalgie, et certains musiciens entretiennent le patrimoine collectif, sans figer pour autant l’évocation du passé. Pierrick Pedron a composé « Waltz for A King », en hommage à Peter King, émule anglais de Bird, sur un standard neo-orléanais qu’il a arrangé magnifiquement. Un autre titre restera en mémoire, la reprise du « Change Partner » d’Irving Berling, auteur de multiples succès : Pierrick Pedron réutilise cette fois un motif emprunté à « Dark Side of the Moon » l’un des plus célèbres albums du Floyd. C’est qu’il voue une grande admiration à David Gilmour, le guitariste de ce flamboyant groupe de la pop anglaise qui sut inventer « une musique venue d’ailleurs », sidérale, tentant comme certains jazzmen d’explorer leur musique (le rock) à l’aune de Stravinsky, Mahler, Bach ou Ravel.

V. Artaud © H. Collon/Vues sur Scènes

Il est désormais acquis que les jeunes musiciens ont ouvert leurs oreilles à tous ces styles et assimilé sans complexe l’héritage du jazz, du rock, de la pop, du soul, du funk. Sans tomber pour autant dans la fusion d’autrefois. Pierrick Pedron a choisi de véritables partenaires qu’il a engagés dans cette aventure pour un échange complice : un trio soudé, homogène, composé d’un batteur indomptable, Franck Agulhon et d’un contrebassiste ami, Vincent Artaud. Pour le choix du pianiste, remplaçant le talentueux Mulgrew Miller qui a enregistré l’album, Pierrick s’est tourné vers un musicien qui a longtemps vécu à New York pour mieux s’imprégner de l’atmosphère et de l’énergie de la Grosse Pomme, Laurent Coq. Avec de subtiles transitions, l’altiste joue en duo une ballade voluptueuse avec le pianiste à qui il fait la part belle. Des échanges longs, intenses, tumultueux, avec un long solo de Franck Agulhon sur « Lover ») confirment le succès de cette formation qui tourne beaucoup - et avec raison - cette saison.

Après ces évocations très personnelles du stride ou du bop, survient un autre groupe, révélant un univers très personnel, féminin, celui de la pianiste-compositrice Perrine Mansuy. Le trio dévoile dans une musique qui fait voyager, les confidences et convictions d’une créatrice d’émotions. On la sent aussi qui cherche, tâtonne, jouant par effleurement du piano. Ce qui n’exclut pas la présence de moments libérés, comme dans « Secrets de famille », traduction plus évidente de son inspiration. Son phrasé, inquiet, nerveux, nous touche, discret et envahissant à la fois. Le répertoire, plutôt tangentiel, où les compositions rendent hommage à la valse, au tango, se promène aussi sur les terres du folk et de la pop, le long de chemins inaugurés par certaines figures tutélaires, Rickie Lee Jones (« On Sunday Afternoon In 1963 ») ou Carla Bley (« Major »).

Au fil des histoires racontées, la musique de Perrine Mansuy, conteuse à l’imagination fertile, renvoie le spectateur à ses propres souvenirs et favorise des évocations très personnelles. Le trio est composé du batteur Joe Quitzke, qui dans le premier titre, « River Moon », crée des bibelots sonores, sculptant les sons avec une délicatesse rare, donnant une pulsation mouvante, changeante pas vraiment swinguante, on l’aura compris. Les compositions laissent aussi une grande place au contrebassiste Eric Surmenian que nous n’avions pas encore eu le loisir d’entendre dans le Sud ; un son incroyable, une personnalité affirmée et une voix véritablement chantante, un plasticien des sons à la contrebasse, percussionniste à l’archet ou à mains nues, un batteur de basse, tout à fait complémentaire.

P. Mansuy © H. Collon/Vues sur Scènes

Perrine Mansuy faussement fragile, est une pianiste à découvrir : elle ne cherche jamais à s’imposer mais installe un univers si personnel et étrange que l’on demeure surpris à la fin du concert, désorienté. Ce qui est plutôt rare mais toujours agréable dans la palette de sensations de l’auditeur et spectateur de musiques actuelles. Après l’expérience de LEDUO, reprises des chansons de Brel et d’Aznavour, on attend avec impatience le prochain album avec ce trio, Mandragore et Noyau de pêche, sur le label AjmiSeries.

M. Melford © H. Collon/Vues sur Scènes

La dernière journée du festival commence, en fin d’après-midi, par un concert de Myra Melford, piano solo et acoustique. Un formidable hommage à tous les pianistes de jazz qui l’ont portée, inspirée, de Duke Ellington à Andrew Hill sans oublier Cecil Taylor. Les Américains peuvent avoir à cœur de défendre le blues, qui fait partie de leur héritage. Cette musique vient de là-bas - peut-être savent ils vraiment en évoquer le rythme, le phrasé, les langueurs, le désespoir ou les colères. Une performance remarquable, travaillée, structurée, moins discontinue que ce que la pianiste révèle d’ordinaire dans ses albums solo ou en trio chez Hatology.

Y. Herman © H. Collon/Vues sur Scènes

Pour finir cette présentation sur l’art du piano jazz (qui n’avait rien de démonstratif), Jean-Paul Ricard avait choisi de faire appel au jeune Yaron Hermann qui, malgré un premier album paru en 2003 chez Sketch (It Takes 2 to know 1) ne fut adoubé que plus tard, avec son premier solo, Variations sur le label La Borie. Virtuose, spectaculaire, « jarrettienne », sa performance allait contraster avec le duo intimiste de Porridge Days, de la chanteuse Claudia Solal et du pianiste Benjamin Moussay. Dans le petit monde du jazz vocal, surgissent enfin, non plus des divas, épuisées et épuisantes à force de se conformer aux clichés, mais des chanteuses de caractère. Avec sensualité, abandon, Claudia Solal possède une façon très personnelle de faire revivre les textes que d’autres pourtant ont consacrés, dans l’évocation délicate des poèmes d’Emily Dickinson, ou dans les standards qu’elle déconstruit à merveille (bon sang ne saurait mentir) et de donner naissance à ses propres compositions, avec le soutien d’un pianiste inventif, improvisant sur ses claviers et divers « fonds de sons ».

C. Solal © H. Collon/Vues sur Scènes

Continuons donc avec Jean-Paul Ricard et la belle équipe du Méjan à parier sur la qualité de la musique d’aujourd’hui, confiants dans la capacité de cette génération surgissante à inventer, non pas tant sous la bannière un peu défraîchie des avant-gardes, ni sous l’étendard d’un revivalisme par trop répétititif, mais par l’effet des seuls travail et talent. En se battant pour faire entendre, pour partager leurs musiques (car les musiciens ne sont jamais autant eux-mêmes que quand ils jouent). Que le public ne connaisse pas l’histoire du jazz, que lui soient révélés, par quelques échos fugitifs, le stride, le bop ou les « standards » de Joni Mitchell, cela importe peu, s’il a rencontré pendant un concert cet élément ineffable qui s’apparente au plaisir et lui dévoile ce qu’il attendait sans toujours le savoir.


NDLR : « Jazz in Arles », ce sont aussi des initiatives en direction des scolaires :

L. Coq © H. Collon/Vues sur Scènes
F. Agulhon © H. Collon/Vues sur Scènes