Mamdouh Bahri

Né en Tunisie, passé par New York et basé à Montpellier, Mamdouh Bahri continue de promener sa guitare à travers le monde. Au fil de ses pérégrinations, il a eu l’occasion de jouer avec de nombreux musiciens de jazz, dont Horace Parlan et, depuis 1991, le Spirit of Life Ensemble de Daoud Williams, avec lequel il a enregistré sept disques. Tabarka est son cinquième disque en leader.

Auteur des dix compositions, le guitariste propose six inédits et reprend quatre thèmes de ses précédents albums. Aux compagnons fidèles, Philippe Botta, Bruno Schorp et Bertrand Perrin, s’ajoute le saxophoniste alto Timothy Hayward, rencontré dans le Spirit of Life Ensemble.

Ici un cha-cha-cha ou une valse, là un slow ou une quasi-samba… ici les rythmes appellent à la danse et la musique est avant tout mélodieuse, avec de-ci, de-là une touche « orientalisante ». Bahri n’a pas peur des belles lignes, et rejoint, en ce sens, les préoccupations d’un Jean-Marc Jafet. Le style est fluide, les sonorités mates, assez prochse de la guitare acoustique, à l’exception de quelques chorus avec réverbe qui font penser à Carlos Santana. Par leur présence discrète et efficace, dynamique et régulière, Schorp et Perrin remplissent leur rôle à merveille. A la flûte, Botta joue dans une veine plutôt classique ; au ténor, son son est chaleureux, au service de solos linéaires bien vus. Hayward, qui rappelle Art Pepper, démontre une virtuosité élégante.

Tabarka ravira tous les amateurs de belles mélodies dansantes car, comme l’écrit Philippe Carles dans les notes de pochette : « […] le pouvoir de charme de cette musique est inévitablement fondé sur l’amour de la danse et du chant […] ».

Toutes les compositions sont signées Mamdouh Bahri.

1. « Blue Martine » (4’16).
2. « Jéroboam » (4’28).
3. « Ardjazzy » (6’26).
4. « Tabarka » (5’40).
5. « Nekriz » (6’05).
6. « Slim In June » (4’58).
7. « Barlot » (3’20).
8. « Flyin’ High » (4’28).
9. « Asbayin » (4’58).
10. « Idris In Tunisia » (4’03).
11. « Eclair » (5’12).