Michel Aumont

Le Grand orchestre armorigènE

Michel Aumont (cl b, compositions), Marc Anthony et Valentin Clastrier (vielles à roue électro-acoustiques), Laurent Genty (p), Grégoire Hennebelle (v), Dominique Le Bozec (dr, derbouka, cl), Matthieu Letournel (cb).

Distribution / Label : Innacor

Une clarinette basse volubile et mélodieuse, deux vielles, un violon et un rythme binaire au tempo rapide : les premières notes du Grand orchestre armorigènE de Michel Aumont nous convient à un bal amélioré, entre improvisation, musique traditionnelle et orchestre de chambre. Dans sa tête, on applaudit les danseurs de cette fête celtique aux instruments rares (dont un contre-tuba).

Néologisme revendicatif du mélange des cultures savante et populaire, ancienne et actuelle, improvisée et écrite, armoricaine et intime, Le Grand orchestre armorigènE n’a cependant pas résisté à la tentation d’appeler son premier morceau « Binaire vulgaire », pour trancher avec le reste, dont la construction est plus élaborée peut-être, mais plus diffuse. Plusieurs atmosphères se succèdent, de la plus chantée à la plus expérimentale, mais l’on peine à entendre une identité, une proposition fortes. Entendons-nous : il n’est pas question ici de se référer à un style qui ferait loi, jazz ou autre, mais d’appréhender le cœur du propos. Si de très beaux moments de poésie et de danse se dégagent, l’ensemble est noyé dans sa propre pluralité.