Tribune

Mose Allison (1927-2016)

Pianiste à la fois discret et longuement actif, Mose Allison restera un exemple d’intonation et de style, dans un genre où peu se sont illustrés avec sa constance, et son élégance.


Si la « Back Country Suite » est un disque quelque peu connu du public de jazz, l’oeuvre de Mose Allison dépasse de beaucoup cet (excellent) enregistrement de ses débuts. Rapide survol, et salutations attristées.

Disparition d’un ami rare, qu’on garde généralement pour soi et quelques autres - rares et précieux - et qui aura quand même généreusement enregistré des années 50 à la fin des années 90 au moins, entre autres grâce à l’un de ses suiveurs : Ben Sidran. On se contentera donc ici de souligner qu’il ne saurait être question de réduire Mose Allison à être l’un des rares spécialistes blanc du blues, tant son style au piano, sa façon de pousser discrètement la mélodie d’une voix douce, vont au-delà de cette détermination un peu simpliste et qu’il partage en fait avec tant d’autres !

Voici donc, au moins pour ceux qui aimeraient découvrir, un certain nombre de repères discographiques : Allison Wonderland : The Mose Allison Anthology (2 CD Atlantic, 1994), On citera ensuite Greatest Hits (OJC 1988), et puis Gimcracks and Gewgows (Blue Note 1998) dont le batteur, l’un des plus proches de l’univers d’Allison, n’est personne d’autre que Paul Motian. Alors, à vos lecteurs !!!