Musiques et compagnie

Les éditions 10/18, que les amateurs de littérature contemporaines connaissent, ont lancé une
collection musicale. Avantage numéro 1 : le prix. Numéro 2 : le choix. En effet, les textes sont plus
ou moins inédits, en tout cas de nouveau accessible. Le choix éditorial est vaste et couvre vraiment
l’histoire de la musique.
Les premiers volumes présentent aussi bien des études, des essais que des biographies et des
mémoires.
Par exemple, l’excellent Awopbopaloobop Alopbamboom de Nik Cohn (l’âge d’or du rock) survole
toute l’histoire du rock jusqu’au début des années soixante-dix à bord d’un canadaire endiablé qui
balancerait du vitriol. C’est sans concession, sans état d’âme et plein de mauvaise foi. Un vrai
régal pour qui avait une petit passion pour ces musiques pop des années soixante, adorait un
héros et ne demandait rien à personne. Nik Cohn arrive et les mythes s’effondrent, bassement
relégués à de vulgaires pions du show-business tout puissant.
On trouve aussi la fantastique biographie de Jacques Brel par Olivier Todd. Son objectivité et sa
précision est un modèle du genre.
Et puis Testament phonographe, les textes des chansons de Léo Ferré. La poésie en poche.
Des entretiens entre Glenn Gould et Jonathan Cott, on y parle musique, piano, Beatles et Petula
Clark.
Pierre-Jean Remy propose une biographie de Maria Callas et Musique d’Ailleurs regroupe en deux
tomes des textes et chansons de Leonard Cohen.

Un éclectisme pareil, ça mérite un coup de chapeau !