Chronique

Nicholas Payton

Sonic Trance

Nicholas Payton (tp, fl, v, p, b, d), Tim Warfield (ts, ss), Kevin Hays (v, recorder, p), Vicente Archer (b), Adonis Rose (d), Daniel Sadownick (perc), Karriem Riggins (sampler, synth)

Label / Distribution : Warner Bros.

Quelle déception à l’écoute de ce disque ! Nicholas Payton est malheureusement tombé dans la facilité et le déjà vu.

Agé de 31 ans, Nicholas Payton est un protégé de la famille Marsalis comme Roy Hargrove ou Terence Blanchard, découverts par Wynton Marsalis, mais cette fois-ci du père, Elis Marsalis, qui en fait un de ses élèves. Très vite, à la fin des années 80, il apparaît sur les disques du paternel Marsalis et accompagne tous les grands instrumentistes du style New Orleans (ville dont il est originaire). C’est dans ce style musical et celui du néo-bop que Nicholas Payton trouve ses marques et fait connaître son extraordinaire technique.

Sonic Trance est sans nul doute un disque dans l’air du temps : jazz rock et musique pseudo électronique. Le trompettiste a du mal à convaincre un public qui, dans cette marée de jazz fusion, cherche une musique nouvelle et prometteuse. Au fil des titres de ce disque se tisse un patchwork d’ambiances et de sonorités sans aucune cohérence. Nicholas Payton semble utiliser des recettes toutes faites de sonorités éculées (le Miles des 70’s et 80’s, le drum’n’bass…).

L’album regorge de clichés, et ses 18 titres sont un peu comme un mini-golf à 18 trous où l’on serait resté bloqué au deuxième…