Portrait

Orchestre Paritaire de Jazz

Présentation du nouvel ONJ Fred Maurin


Photo : Christian Taillemite

Enfin, en 2019, un Orchestre National de Jazz présente le vrai visage de la création contemporaine, avec des femmes et des hommes, de la jeunesse et de l’expérience et des horizons aussi divers qu’européens.
Pour les deux premiers programmes de ce nouvel O.N.J., le chef Fred Maurin présente deux formations différentes. Et il sera ainsi tout le long du mandat, à chaque programme sera associée une formation spécifique.
Voici les portraits de celles et ceux qui ouvrent la marche.

ONJ Fred Maurin (1) Photo Christian Taillemite


Cliquez sur le nom pour lire le mini-portrait

Programme numéro 1
Dancing in your Head(s) : La Galaxie Ornette
Guest : Tim Berne + Fred Pallem (arr)

Jean-Michel Couchet (as), Anna-Lena Schnabel (as, fl), Julien Soro (ts), Fabien Debellefontaine (ts, fl), Morgane Carnet (bs), Fabien Norbert (tp), Susana Santos Silva (tp), Mathilde Fèvre (fh), Daniel Zimmermann (tb), Judith Wekstein (btb), Bruno Ruder (rhodes), Pierre Durand (g), Fred Maurin (dir. art.), Farida Amadou (elb), Rafaël Koerner (dms),

Programme numéro 2
Rituels : musiques originales avec des pièces d’Ellinoa, Leïla Martial, Grégoire Letouvet, Sylvaine Hélary et Fred Maurin et des vidéos de Mali Arun

Leïla Martial, (voc), Camille « Ellinoa » Durand, (voc), Linda Olah, (voc), Romain Dayez (voc), Elsa Moatti (vl), Guillaume Roy (vla), Juliette Serrad (cello), Catherine Delaunay (cl), Christiane Bopp (tb), Didier Havet (btb, tu), Bruno Ruder (p),, Stephan Caracci (vib, mar), Raphael Schwab (b), Julien Soro (ts), , Susana Santos Silva (tp),, Fabien Debellefontaine (ts, fl),Rafaël Koerner (dms),



Jean-Michel Couchet

Le saxophoniste Jean-Michel Couchet est l’exemple même de ces musiciens discrets mais indispensables dans de nombreux projets. Pédagogue reconnu, il est membre de Ping Machine, mais aussi du Anti-Rubber Brain Factory de Yoram Rosilio depuis les débuts de ces deux orchestres. Il a également collaboré avec le big band de Tito Puentes. Outre ses participations au quintet de Christian Vander et au nonet de Simon Goubert, Couchet sera dans ce nouvel ONJ un musicien important pour Maurin, par sa connaissance des Grands Formats.
Tout sur Jean-Michel Couchet

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Anna-Lena Schnabel

Essentiellement, cette saxophoniste et flûtiste allemande présente une caractéristique singulière : c’est une musicienne prodige. A peine a-t-elle quitté Obernkirchen, sa petite ville natale située à la lisière de la Basse-Saxe et de la Westphalie qu’elle se retrouve à participer aux différents orchestres de jeunes musicien.ne.s doué.e.s que les länder allemands aiment à financer. Le résultat est simple, en l’espace de quelques années seulement, Anna-Lena Schnabel se fait un nom et remporte le prestigieux ECHO (la Victoire du jazz outre-Rhin) dans la catégorie Révélation en 2017. C’est donc au sein de l’ONJ qu’elle fêtera ses 30 ans.
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Julien Soro

Julien Soro n’est plus à présenter. Leader de Big 4 et membre de Ping Machine, il est présent dans de nombreuses formations où le jeu puissant du saxophoniste est souvent remarqué, ce qui en fait un artiste réclamé. On l’entend ainsi, pour ne parler que des grands formats, dans le Kami Octet de Pascal Charrier ou encore dans Lightblazer. Indissociable de Raphaël Schwab qu’il retrouve ici, il sait aussi faire sans son compagnon de duo. En témoigne son rôle dans Ozma ou dans le trio Sweet Dog.
Tout sur Julien Soro

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Fabien Debellefontaine

Membre du Big 4 qui semble être le socle de l’ONJ de Fred Maurin, Fabien Debellefontaine est un saxophoniste fanfaron et agile. Avec son 1000 bornes trio, il nous a montré qu’il aime la route et la rue, surtout si elles sont sinueuses et vallonnées. On le retrouve également dans Ping Machine, bien sûr, mais aussi dans le Gil Evans Paris Workshop de Laurent Cugny ou dans le Sacre du Tympan. Joueur très disponible et puissant, très influencé par les folklores du Monde (Maracuja et Inama, deux projets où il côtoie la flûtiste Amina Mezaache) il sera sans nul doute l’un des hommes de base des projets à venir.

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Morgane Carnet

Morgane Carnet fait partie de ces noms qui bruissent, qu’on ne situe pas toujours tout de suite mais qui évoquent tel ou tel groupe en devenir. La jeune artiste est l’une des deux saxophonistes barytons d’Infernal Momus qui a toujours su prendre la lumière sous le soleil de Coutances. Mâtiné de Rock, d’Afrobeat mais surtout d’un côté Punk assumé, le trio est puissant et remuant. Membre du Collectif Pan ! basé à Caen, elle est également de l’aventure improvisée de Jean-Brice Godet avec Adieu Fantôme. Drôle et énergique la musique de Carnet, qu’on entend aussi dans l’explosif duo Qonicho Ah avec la batteuse Blanche Lafuente, formera sans doute une alchimie parfaite avec Fabien Debellefontaine.

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Fabien Norbert

Si Fabien Norbert est coutumier des pages de Citizen Jazz, c’est avec Ping Machine, dont il est membre depuis toujours. Mais c’est sur d’autres sentiers que le trompettiste s’est avant tout fait connaître. Membre de l’orchestre de cuivres de François-Xavier Roth, Les Siècles, mais aussi du SWR Sinfonieorchester, Norbert consacre une grande partie de sa carrière à la musique classique. Avec Les Siècles, il a enregistré de nombreux disques, notamment autour de Stravinsky ou Dukas, ce qui ne l’a pas empêché de participer à un album du maître de House Music Carl Craig.

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Susana Santos Silva

Susana Santos Silva a déjà une bonne quinzaine de disques et de projets à son palmarès. Très active sur les scènes d’Europe - Portugal, Bénélux et Scandinavie en particulier, elle fait partie des meilleur.e.s improvisateur.rice.s actuel.le.s. Une sonorité identifiable, des choix artistiques tranchés, un caractère déterminé et une habitude des grands orchestres (comme le Fire ! Orchestra) lui permettent d’être exactement à sa place dans cet orchestre européen et féminisé.

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Mathilde Fèvre

Mathide Fèvre est l’une des surprises du chef. Corniste réclamée en studio où elle a participé à de nombreux albums de chanson française, parfois avec Didier Havet, elle a avant tout un parcours dans la musique classique, voire le baroque. On l’a ainsi entendue avec le Paris Mozart Orchestra à la Philharmonie de Paris, mais aussi dans de nombreuses disciplines du spectacle vivant. En jazz, elle était des Cheerleaders de Pierrick Pédron, mais aussi, dans un versant plus pop des aventures de Jun Miyake. Une musicienne polyvalente à un instrument trop délaissé dans les orchestres de jazz contemporain.

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Daniel Zimmermann

Daniel Zimmermann est un familier des grands ensembles : lister tous ceux auxquels il a collaboré prendrait beaucoup de temps. On peut tout simplement lui savoir gré d’avoir su faire profiter les meilleurs de son talent et de sa fougue (Andy Emler, Michel Legrand, François Jeanneau, Laurent Cugny, Jacques Vidal…). On notera aussi que le tromboniste connaît l’ONJ, puisqu’il y a fait quelques incursions au temps de Franck Tortiller. Depuis plus de 20 ans maintenant, ce musicien à l’appétit dévorant a tourné beaucoup de belles pages d’histoire : comme celle du groupe Spice Bones à la fin des années 90 ; ou un quintet formé avec Thomas De Pourquery, qui lui vaudra un premier prix de soliste (et de groupe) au Concours National de Jazz de La Défense. Sans oublier des incursions vers les musiques du monde ou la chanson française. Sous son nom, on a pu se régaler de sa Bone Machine en 2013 ou, plus récemment, de ses Montagnes Russes. L’occasion pour nous de filer la métaphore culinaire et œnologique : « son jeu est une gourmandise, sa sonorité tannique et gouleyante comme une invitation permanente à s’asseoir à sa table musicale ».
> Tout sur Daniel Zimmermann.

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Judith Wekstein

La tromboniste Judith Wekstein est une habituée des grands ensemble. Membre depuis de nombreuses années du Surnatural Orchestra, on l’avait remarquée dans Sans Tête, et elle a depuis participé aux spectacles de l’ensemble, notamment Esquif qui mêle musique et cirque. Passionnée de théâtre et de folklore, on peut l’entendre dans de nombreux ensembles ou fanfares où elle se signale toujours par sa puissance et sa rigueur rythmique. On l’a aussi entendue avec le Umlywood Orchestra, déclinaison glamour du Umlaut Orchestra. Elle retrouvera au sein de l’ONJ la chanteuse de cet orchestre éphémère, Linda Olah.

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Bruno Ruder

Formé à l’école classique, le pianiste Bruno Ruder est entré en musique après avoir découvert le jazz, au point de délaisser ses études de mathématiques pour s’y consacrer pleinement. C’est au CNSM de Paris qu’il rencontrera Riccardo Del Fra. Ses expériences depuis plus de 15 ans témoignent de la diversité de ses inspirations : le trio Yes Is A Pleasant Country (avec Vincent Lê Quang et Jeanne Added), un passage de trois ans au sein de Magma, Radiation 10 (affilié au collectif Coax) avec notamment le disque Bossa Supernova, Umlaut Big Band, le Spirit Dance d’Yves Rousseau et Christophe Marguet ou le quartet du fidèle Vincent Lê Quang… C’est en 2014 qu’il publie sous son nom un premier album solo, Lisières, que Citizen Jazz qualifiait fort justement de : « bel exercice de mise en scène, pour un pianiste doué qui se livre sans ostentation dans un premier solo très accompli ». Bruno Ruder a également formé un quintet en compagnie du saxophoniste Rémi Dumoulin, Aymeric Avice à la trompette, Guido Zorn à la contrebasse et Billy Hart, batteur qu’il avait côtoyé dans le quintet de Riccardo Del Fra.
> Tout sur Bruno Ruder.

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Pierre Durand

Quand Pierre Durand a publié ¡Libertad !, disque en quartet faisant suite en 2016 à son premier album solo Chapter One : NOLA Improvisations, on pouvait lire sur la pochette : « Cet album est un plaidoyer pour la différence, le risque et la sincérité. Il reflète ma démarche de musicien : mélanger les cultures et l’imprévu ». On ne saurait mieux caractériser la personnalité de ce guitariste, fin mélodiste et volontiers amoureux de pop songs, dont les nombreuses collaborations aux couleurs variées témoignent d’une grande générosité. Qu’il fasse entendre sa guitare dans la pénombre du cinéma muet de Bruno Régnier, à l’écoute du son (I Hear The Sound) d’Archie Shepp, avec les Dreamers de Sébastien Texier, sur les Montagnes Russes de Daniel Zimmermann… ou seul du côté de la Nouvelle Orléans, ce musicien-là est de ceux qui jamais ne jouent une note qui ne soit habitée et gorgée de blues.
> Tout sur Pierre Durand.

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Fred Maurin

Récemment interviewé par Citizen Jazzà l’occasion de sa nomination à la tête de l’ONJ, Fred Maurin déclarait : «  Nous allons présenter des programmes qui montreront la diversité de ce qui peut se faire dans le jazz aujourd’hui : cela passe par une politique active de commandes et de collaborations. ». Son ONJ, divers et ouvert, « ne sera pas Ping Machine ». En effet le guitariste né en Normandie et qui a passé une partie de sa jeunesse au Royaume-Uni s’est avant tout fait connaître à travers cet orchestre qui a durablement marqué le paysage du jazz français, à la fois par sa nouveauté, son excellence et une écriture très fine dont il est largement responsable. Très impliqué dans la promotion des grands orchestres, il a longtemps été le président de la fédération Grands Formats. Sera-ce l’occasion d’y inscrire l’ONJ ? Ce fan de Metal (Cartel Carnage) et de Zappa va de toutes manière nous étonner avec des orchestres à géométrie variable, cette grande nouveauté dans l’histoire de l’ONJ.

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Farida Amadou

Farida Amadou est une bassiste électrique belge qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Les observateurs les plus aguerris l’ont déjà entendue avec Julien Desprez et Olivier Benoit aux Instants Chavirés en octobre dernier. En Belgique, elle embrasse un spectre musical qui va du groove très urbain avec ses amis liégeois de l’Oeil Kollectif jusqu’à des formes très improvisées avec des musiciens comme Onno Govaert. Elle fait également partie d’un groupe punkisant, Cocaïne Piss. Dans ses tribulations européennes, Farida a déjà eu l’occasion de croiser Morgane Carnet… De quoi imaginer une ligne forte et percutante dans les basses de l’orchestre.

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Rafaël Koerner

Dernier membre de Big 4 à intégrer l’ONJ, Rafaël Koerner est un batteur sensible et précis qui fait parler de lui dans le jazz français depuis de nombreuses années. Son nom apparaît dans de nombreuses formations, à commencer bien sûr par Ping Machine dont il assure la base rythmique avec Raphaël Schwab qu’il retrouvera ici. Il est par ailleurs le batteur du Tikkun de Yoram Rosilio, orchestre Free lorgnant vers la musique traditionnelle séfarade, du Red Quartet de Matthieu Rosso et d’un autre grand ensemble, le Kami Extension de Pascal Charrier avec Julien Soro.

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Le second programme est prévu pour l’année 2019…


Leïla Martial

Du collège de Marciac par lequel elle est passée, Leïla Martial, a hérité « une approche ludique et joyeusement bordélique de la vie et de la musique, comme un jeu ». Et ce qu’il lui en reste, « c’est ce souci de se réaliser avec son instrument, avec la musique, avec les gens ». C’est sans doute ce qu’elle exprime dans son disque Baabel, sa Tour de Babel aux mille langages, en relation avec son approche de la voix et dont Citizen Jazz disait : « En jouant essentiellement sur la voix, les textures vocales, les textes, les polyphonies, les cris, les métalangages inventifs, elle vit et rend vivante la poésie ». Une poésie que celle qui se dit plus vocaliste que chanteuse n’a pas manqué d’instiller dans la musique d’Anne Pacéo et ses Circles. Elle était l’une des âmes voyageuses de ces trois années d’aventures qui viennent de prendre fin. Leïla Martial a eu envie d’être comédienne, elle aurait aussi aimé être danseuse. Maintenant, elle fait « le clown », pour exprimer sa perception de la vie, pour apporter son petit témoignage. C’est elle qui le dit !
> Tout sur Leïla Martial.

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Camille Durand

Il y a tant de Camille dans le paysage musical français ces derniers temps que l’on pourrait se croire au beau milieu d’une ZAD [1]. Le jazz Zone à Défendre ? En tout cas un espace de liberté régulièrement mis à mal par le marketing… AvecCamille Durand, qui a choisi le pseudonyme Ellinoa pour apporter une étrangeté onirique qui se retrouve dans ses textes étranges et universels, nous avons choisi la représentante des Camille qui a sans doute le plus à dire : chanteuse, cheffe d’orchestre, créatrice surprenante, elle a fondé le Wanderlust Orchestra et participe à de nombreuses autres aventures.

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Linda Olah

Jeune chanteuse suédoise installée depuis peu en France, mais qui collabore depuis de nombreuses années avec des musiciens français, Linda Oláh est une personnalité forte de la scène européenne. Repérée comme binôme vocal d’Isabelle Sörling dans Cabaret Contemporain, elle se situe dans ces zones de création libre qui s’établissent aux confins des genres, là où jazz, électronique, pop voire musiques traditionnelles n’ont cours que parce qu’il convient de trouver des étiquettes. Exploratrice des sons, à la voix comme aux machines, Linda Oláh est une musicienne hors-norme capable de définir des univers chamarrés, notamment avec nOx.3, avec qui elle participera à Jazz Migration en 2018.
> Tout sur Linda Olah

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Romain Dayez

Romain Dayez est un jeune baryton reconnu dans le monde de la musique classique, ayant interprété une trentaine de rôles d’opéra et une centaine d’œuvres sacrées (Bach principalement) qu’il interprète à travers l’Europe. Depuis trois ans, il est également très présent dans la création contemporaine. Il est directeur artistique du Rapt Invisible, un collectif consacré à la musique sacrée électronique et à la danse contemporaine. En Jazz, son expérience se limite a une collaboration avec Mélanie de Biasio ou avec l’ONP à la Philharmonie de Paris. Comme Mathilde Fèvre, il apportera à l’ONJ de Fred Maurin un regard nouveau, même si les musiciens passés par la musique classique et singulièrement la musique baroque sont nombreux dans cette équipe.

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Elsa Moatti

Elsa Moatti

A moins de 30 ans, la violoniste Elsa Moatti a déjà une foule d’expériences après être passé par le CNSM de Paris ou l’Académie Sibelius d’Helsinki. On l’a entendue ainsi dans la sphère de la musique improvisée avec Vincent Lê-Quang qui fut son professeur, mais aussi dans la musique ancienne où elle a participé à l’ensemble La Diane Française. Lauréate de l’Académie Ravel en 2016, la jeune femme qui participe également à l’Ensemble Intercontemporain multiplie les projets comme le Trio Hémisphères avec l’accordéoniste Théo Ould et le contrebassiste Pierre-Antoine Despatures ou le quatuor Medvedkine qui réalise des ciné-concerts. Elle est membre du collectif Warn !ng qui « explore la diversité de la création contemporaine tout en se ressourçant aux moments forts de la modernité du XXe siècle » en utilisant notamment le Soundpainting. Elle offrira donc beaucoup d’opportunité à cet ONJ.

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Guillaume Roy

Guillaume Roy est fondateur et co-leader (avec Régis Huby) du quatuor IXI. Dans le milieu du jazz et des musiques improvisées françaises, il a longtemps incarné quasiment seul le violon alto avant que des plus jeunes ne le rejoignent dans la voie réputée difficile de cet instrument. Sous son nom, on se souvient de From Scratch, paru chez Emouvances, tout comme l’Acoustic Lousadzak de Claude Tchamitchian dont il est un membre incontournable. Il est aussi à la tête d’un quartet avec François Corneloup notamment. On l’a également entendu avec Christophe Monniot ou Bruno Chevillon, deux membres de l’ONJ Benoit, mais aussi avec David Chevallier dans Gesualdo Variations. Dans la « promotion Maurin », il a joué avec Catherine Delaunay sur son spectacle consacré à la guerre de 14/18.

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Juliette Serrad

Juliette Serrad commence le violoncelle à 5 ans, parce qu’elle voulait « poser le violon par terre ». De Châlon à Paris, elle se perfectionne, s’initie au chant (jusqu’à pouvoir l’enseigner), passe des diplômes et de fil en aiguille, de projets classiques en mélopées soul, se retrouve mêlée à quelques histoires sympathiques. Dans un premier temps, elle travaille avec Ibrahim Maalouf qui la fait jouer sur l’album (qu’il produit) de la jeune Isabel Sörling. Puis c’est la chanteuse Yaël Naïm qui l’embarque sur ses tournées. On la retrouve aussi dans le trio Serrad (violoncelle-voix, claviers, guitare) et en solo. Elle rejoint le Wanderlust Orchestra de Camille Durand/Ellinoa avec laquelle elle joue également en trio. En juin 2018, à propos du disque du Wanderlust Orchestra, on pouvait déjà lire sur Citizen Jazz : un quatuor de cordes particulièrement malléable où brille la violoncelliste Juliette Serrad.

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Catherine Delaunay

Catherine Delaunay est de ces musiciennes qui suivent une ligne avec rigueur mais ne l’aime que lorsqu’elle est sinueuse au possible. La clarinettiste a été de nombreuses aventures, souvent en grand ensemble, de Tous Dehors jusqu’à The Ellipse, le récent orchestre de Régis Huby. Elle a également travaillé avec Steve Coleman, John Greaves, Guillaume Séguron ou encore Marc Ducret tout en poursuivant ses propres aventures, très proche de l’univers poétique et théâtral. De Soit Patient car le loup… à Jusqu’au dernier souffle en passant par la guinguette à Pépée, Catherine Delaunay est une artiste aguerrie qui apportera ses talents multiples à un ONJ.

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Christiane Bopp

Christiane Bopp est ce qu’on peut appeler une vraie spécialiste de l’instrument jusque dans ses registres les plus étendus. Son trombone, ses sourdines, sa coulisse sont autant de zones sensibles. Grande figure de la musique improvisée hexagonale, elle a joué avec Jean-Luc Petit, Jean-Marc Foussat ou les frères Paboeuf. Récemment, elle a publié un incroyable solo que nous avons Elu. Christiane Bopp a participé à plusieurs grands ensembles, notamment le tentet de Joëlle Léandre, l’ensemble Dédales de Dominique Pifarély. C’est également une musicienne baroque, où elle joue de la saqueboute, l’ancêtre de son trombone.

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Didier Havet

Didier Havet est champion de France. Pas de tuba ou de trombone, il n’existe pas de championnat, mais de participation à l’ONJ. Le membre de Ping Machine, doyen de l’ONJ de Fred Maurin, était déjà du premier mandat de François Jeanneau en 1986. Suivrons Antoine Hervé, Denis Badault et Paolo Damiani pour qui il jouait du sousaphone. Cinq fois, record à battre. Sur les trente dernières années, Havet est certainement l’un des plus fin connaisseur de la musique en grande formation : Big Band Lumière de Laurent Cugny, ZoomTop Orchestra de Bertrand Renaudin, Paris Jazz Big Band… On ne compte plus les formations dans lesquelles il s’est illustré. Musicien de studio, on ne compte pas non plus ses apparitions dans de nombreux disques de variétés. Récemment, on l’a entendu au sein du Thierry Maillard Big Band ou avec l’un de ses futurs partenaires de l’ONJ Maurin : dans les Montagnes Russes de Daniel Zimmerman.

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Stephan Caracci

Les grands formats, Stephan Caracci les connaît bien, ne serait-ce que par sa présence au sein de Ping Machine sous la direction d’un certain… Fred Maurin. Ce Marseillais, pour discret qu’il soit, n’en est pas moins un musicien d’une présence multiple dont le vibraphone s’est aussi fait entendre du côté de l’excellent quartet Big Four, mais aussi chez Hervé Sellin ou Raphaël Imbert. Plus récemment, il a joué le jeu des déambulations dans la mémoire des rues parisiennes aux côtés de Renaud Garcia-Fons. Là, c’est aussi le batteur qui s’exprime, dont le drumming délicat est le parfait contrepoint des élans virtuoses et nostalgiques que le contrebassiste a réunis sous le titre La vie devant soi. Un beau programme tel qu’on le souhaite à Stephan Caracci.
> Tout sur Stephan Caracci.

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Raphael Schwab

Membre de Ping Machine, tout comme son camarade Julien Soro avec lequel il a formé en 2011 un duo alliant imaginaire poétique et virtuosité, Raphaël Schwab est aussi un compositeur pour qui l’idée de jeu – à tous les sens du mot – est primordiale. Ses influences multiples ont tout autant à voir avec la musique classique ou la chanson qu’avec le jazz. Le contrebassiste entretient avec son instrument une relation organique, entre douceur et rudesse et assume l’idée « de jouer beaucoup avec l’espace et les silences ». Il aime envisager la musique comme un défi, que ce duo lui a permis de relever : « Réussir à faire quelque chose d’intéressant et de durable avec une orchestration aussi légère ». Pas si évident au vu de la rareté d’une telle formule et du pédigrée de ceux qui ont su l’élaborer (Ornette Coleman et Charlie Haden par exemple).
> Tout sur Raphaël Schwab.

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