Pago Libre

Véritable trans-européen, le Pago Libre a choisi un nouvel itinéraire de voyage : le cinéma. Toujours prompt à s’arrêter dans les contrées les plus pittoresques, Pago Libre ouvre des alternatives aux parcours touristiques classiques du cinéma. Ici, pas de thématiques balisés d’avance. Européens d’Irlande, d’Autriche, de Ombrie et Russie, ils sont attachés à des paysages aux climats changeants comme ceux des Alpes. Les mélodies, ils les abordent avec légèreté, les font virevolter avec désinvolture pour mieux les mener où bon leur semble.

Cette approche aérienne est la seule alternative actuelle à la sur-représentation des musiques balkaniques depuis le début des années 90 par le scène new-yorkaise - Pachora, Tim Sparks ou encore Hasidic New Wave et David Krakauer pour des fusions Jazz-Rock. L’assimilation de la musique d’Europe de l’Est au Klezmer prouve que comme les artistes, le public lui cherche une identité. Au cours des années soixante, les français Tusques, Portal, Gilson, Thollot ou les néerlandais du Willem Breuker Kolektief élaboraient sous l’impulsion du Free-Jazz un Jazz européen. Aujourd’hui, la tendance est à la nationalisation voire à la régionalisation : les jazz balkaniques, italiens, norvégiens et même bretons ont leurs représentants.

Alors Pago Libre seul représentant permanent d’un Jazz européen ? Gage de pérennité : le ludique et la douce folie aléatoire qu’il engendre parfois sont les bases Pago Libre. Alors parfois, ils en oublient toute harmonie ; et les instruments d’incarner une locomotive en action, cylindres en branle, fendant la nuit à toute berzingue - INT.A Compartment in a Transsylvanian Rairoad Train. Night. Désormais lancée, il sera difficile de l’arrêter !