Portrait

Sara Serpa donne de la voix

Petit portrait de la vocaliste portugaise


Installée depuis une dizaine d’années à New-York, la chanteuse multiplie les collaborations inventives avec des musicien.ne.s aussi différent.e.s que Ran Blake, Ingrid Laubrock ou John Zorn.

La chanteuse et vocaliste Sara Serpa pratique le piano dans son enfance puis étudie la musique classique au Conservatoire de Musique de Lisbonne où elle est née. Après avoir été attirée par le jazz via la scène locale, elle part suivre des études de musique au département de jazz du New England Conservatory de Boston et s’installe ensuite à New-York. Repérée par Greg Osby avec qui elle enregistre, elle rencontre également le pianiste Ran Blake. Trois disques sortiront de cette collaboration (Camera Obscura chez Inner Circle Music en 2010, Aurora en 2012 chez Clean Feed et Kitano Noir en 2015 chez Sunnyside). Sa voix droite, fragile et légèrement détimbrée se prête à l’univers poétique du pianiste.

Autre duo, elle joue régulièrement avec le guitariste André Matos. Ils réalisent deux disques ensemble : All The Dreams chez Sunnyside et Primavera (Inner Cicrcle, 2014).

Elle participe également au quartet vocal Mycale qui signe chez Tzadik le Book of Angels n°25, Gomory. Avec ses partenaires, Ayelet Rose Gottlieb, Sofia Rei, et Malika Zarra, la formation donne les couleurs israélienne, argentine, marocaine et bien évidemment portugaise aux compositions juives de Zorn.

En 2018, elle publie, encore chez Clean Feed, Close Up pour lequel elle s’entoure de la saxophoniste Ingrid Laubrock et du violoncelliste Erik Friedlander. Cultivant son intérêt pour une musique oscillant entre écriture contemporaine et liberté du jazz, elle construit un univers à la croisée des cultures, développant un art de la pureté et de la fragilité et ne s’arrêtera pas certainement là dans son désir de musique.