Chronique

Terell Stafford

New Beginnings

Terell Stafford (tp, fl), Mulgrew Miller (p), Derrick Hodge (b), Dana Hall (d), Steve Wilson (as, ss), Dick Oatts (as), Jesse Davis (as), Harry Allen (ts).

Label / Distribution : Max Jazz

Moins connu que son confrère néo-bopper des années 90 Roy Hargrove, Terell Stafford n’en reste pas moins un excellent trompettiste.

Originaire de Miami mais ayant évolué principalement sur la scène new-yorkaise, il fait preuve aujourd’hui d’une grande maturité. Son goût prononcé pour la tradition du hard-bop le mènera à collaborer avec Wynton Marsalis, McCoy Tyner, Cedar Walton ou encore Herbie Mann.

New Beginnings, quatrième album de Stafford en tant que leader, reflète parfaitement son style versatile et puissant. Entre compositions personnelles et standards, Terell Stafford nous montre à quel point il est capable de faire jaillir de sa trompette un feu de swing et de blues (Soft Winds), mais aussi de faire preuve d’une grande douceur sur tempo de ballade (Blame It on My Youth). L’ensemble de cet album redonne l’envie de se plonger dans la discographie de Lee Morgan ou de Freddie Hubbard, mais grâce à une sonorité qui lui est propre, Terrell Stafford ne tombe jamais dans la pâle imitation.

Accompagné d’un Mulgrew Miller incisif et bluesy au piano, Terell Stafford propose un disque dans la pure tradition du hard bop d’Art Blakey qui ravira les adeptes du genre.