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Edition du 24 mars 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Les Arènes du Jazz 2006

Communiqué :

LES ARENES DU JAZZ - An 2

La 2ème édition du festival Les Arènes du Jazz organisé par ADAC - Théâtre, Musique et Danse dans la Ville (association subventionnée par la Ville de Paris), se tiendra du 26 au 31 juillet 2006 dans le cadre des Arènes de Montmartre, au pied du Sacré Cœur, en partenariat avec le festival Paris quartier d’été.

Le succès de la 1ère édition qui a réuni près de 2000 spectateurs (soit une fréquentation en hausse d’environ 20 %) a conforté les organisateurs dans le choix de ce lieu adossé à la butte Montmartre et qui remplaçait l’Hôtel d’Albret devenu trop petit pour accueillir un public grandissant. La programmation 2006 associe tête d’affiches et découvertes dans l’esprit qui préside aux programmations concoctées par les créateurs du festival : Emmanuel Dechartre et Jean-
François Foucault.

  • Mercredi 26 juillet
    Mike Stern Band
    Ouverture américaine pour le Festival Les Arènes du Jazz qui présente, en exclusivité à Paris, Mike Stern Band, formation de Mike Stern, guitariste emblématique de la fusion, reconnu comme l’un des meilleurs de sa génération depuis 1993, année où il fut distingué par Guitar Player Magazine pour l’album Other songs. Mike Stern sera accompagné par ses compères Bob Franceschini (sax), Chris Minh Doky (contrebasse) - avec lesquels il a enregistré ses derniers CD Voices et These Times (qui lui a valu sa troisième nomination aux Grammy Awards en 2001), sans oublier Gary Husband à la batterie.
  • Jeudi 27 juillet - Elisabeth Kontomanou Quartet.
    Révélée par Michel Legrand en 1988 dans le film musical Masque de lune, Elisabeth Kontomanou, chanteuse gréco-guinéenne née en France est désormais considérée comme l’une des plus belles voix du jazz. Sollicitée par Mike Stern pour l’enregistrement de Voices et These Times, elle signe avec son cinquième album Waitin’ for spring, paru fin 2005, un enregistrement mémorable. Son Quartet, formé de musiciens avec lesquels elle a noué des affinités électives, compte le volcanique pianiste Jean-Michel Pilc (Prix Django Reinhardt 2000), Donald Kontomanou (batterie) et Thomas Bramerie (contrebasse).
  • Vendredi 28 juillet
    Guillaume de Chassy Quintet
    Leader d’un quintet exceptionnel dans le panorama actuel du jazz, Guillaume de Chassy, pianiste et compositeur, développe un univers musical très personnel et attachant. Un son unique lié à une instrumentation originale, des climats musicaux très variés aux influences indiennes, africaines, d’Europe de l’est, classique, servis par des musiciens à forte personnalité, à la fois libres et en osmose : Olivier Ker Ourio (harmonica), Arnault Cuisinier (contrebasse), Jean-Denis Rivaleau (batterie), Laurent Paris (percussions).
  • Samedi 29 juillet
    ONJ, direction Franck Tortiller
    Coup de chapeau pour ses vingt ans à l’Orchestre National du Jazz dirigé depuis septembre dernier par le vibraphoniste et compositeur réputé Franck Tortiller ! A savourer en live, Close to heaven, hommage à Led Zeppelin dont Franck Tortiller a revisité l’univers musical au bouillonnement perpétuel. Pas de chanteur, mais un travail sur les timbres, des arrangements fortement marqués par les percussions et un esprit d’improvisation préservé ….
  • Dimanche 30 juillet
    Paolo Fresu Devil 4t
    Très présent sur la scène du jazz en Europe, Paolo Fresu, trompettiste lyrique, inventif, dans la lignée de Miles Davis, revient avec son nouveau quartet Devil 4t, dont le nom renvoie avec humour au précédent Angel 4t et exprime le commencement d’une nouvelle aventure musicale. Le répertoire est une véritable corne d’abondance de compositions originales et de standards revisités, joué avec le raffinement et la philosophie musicale de Paolo Fresu et de ses complices Paolino Dalla Porta (contrebasse), Bebo Ferra (guitare), Stéfano Bagnoli (batterie).
  • Lundi 31 juillet
    Aldo Romano - Louis Sclavis - Henri Texier Trio
    Le festival rend hommage à trois figures majeures de l’histoire du jazz français dont le dernier album African Flashback (nommé aux Victoires du Jazz 2006) prolonge l’histoire d’un « roman africain » entamé il y a plus de dix ans. « La clarinette de Sclavis trouve son chemin comme pour s’échapper, alors que la contrebasse bat comme un cœur qui s’emballe, tandis que Romano fait gronder sa batterie » (J. Prouvost). Le seul concert de l’été, en France, de ce all stars
    incontestable !

Programme détaillé

  • MIKE STERN BAND

Mike Stern, guitare
Bob Franceschini, sax
Chris Minh Doky, contrebasse
Gary Husband, batterie

Pour son ouverture le Festival Les Arènes du Jazz a convié, en exclusivité à Paris,
Mike Stern Band, formation de Mike Stern, guitariste emblématique de la fusion.
Enfant de Miles et de la fée électricité, il est l’un des rares guitaristes dont le son et
le phrasé est immédiatement identifiable.

Après avoir joué avec les plus grands, Miles Davis, Mike Mainieri, Michael Brecker, il explose en 1993, année où il est à la fois plébiscité meilleur guitariste de l’année par Guitar Player Magazine et nominé aux Grammy Awards pour son album Other
songs. Depuis, il enchaîne une carrière de leader-compositeur.

En 2001, il donne une nouvelle orientation à son travail avec l’album Voices qui lui
vaut sa troisième nomination aux Grammy. C’est la première fois qu’il fait entrer la
voix dans son travail ainsi que des influences africaines grâce à la participation de
Elisabeth Kontomanou (à l’affiche du festival Les Arènes du Jazz) et du bassiste et
chanteur camerounais Richard Bona avec lesquels il enregistre également en 2004
son douzième album comme leader, These Times.

Cette année 2006, Mike Stern signe avec Heads Up International. La sortie
mondiale du premier album enregistré pour ce label, Who let the cats out ,est fixée
au mois d’août prochain.

Figure majeure du jazz-rock, magnifique bête de scène, Mike Stern sera
accompagné par ses compères et grands virtuoses Bob Franceschini (sax), Chris
Minh Doky (contrebasse) qui jouaient à ses côtés dans Voices et These Times, et
Gary Husband (batterie).

  • ELISABETH KONTOMANOU QUARTET

Elisabeth Kontomanou, vocal
Jean-Michel Pilc, piano
Thomas Bramerie contrebasse
Donald Kontomanou, batterie

Compositrice, auteur et arrangeur, actrice aussi, la chanteuse Elisabeth
Kontomanou a séduit depuis belle lurette le monde du jazz. Mais sa voix fascinante
a été révélée au grand public à la suite du succès de ses deux derniers albums
Midnight Sun et Waiting for Spring parus en 2004 et 2005 chez Nocturne.
Son parcours d’enfant greco-guinéenne née en France, élevée entre pouponnières
et familles d’accueil, connaît l’embellie grâce à la musique qu’elle découvre très tôt
en autodidacte. En 1986, à Paris, fondation du quartet « Conversation », victoire au
Concours de La Défense. 1988 voit le temps des rencontres (où se tissent les
affinités électives) : le pianiste Jean-Michel Pilc, rejoint bientôt par Thomas
Bramerie, Pierre Dayraud et Stéphane Belmondo. Michel Legrand la choisit pour le
rôle principal de son film musical Masque de lune. En 1993, la sortie d’un premier
enregistrement prélude à des tournées en France, en Afrique du Nord et dans les
pays de l’Est.

Deux ans plus tard, Elisabeth Kontomanou s’installe aux Etats-Unis. Ses origines et
le talent qu’elle manifeste dans l’art du « wordless » séduisent les musiciens
américains de plus en plus attirés par la « world music ».Elle se lie avec des
personnalités déterminantes telles que Leon Parker, Sam Newsome, James Hurt.
En 1998, Elisabeth Kontomanou est en tournée avec le groupe du pianiste Andy
Milne. Entre 1999 et 2000, elle enregistre deux albums Embrace en sextet avec J.D
Allen et Sam Newsome (nomination aux Django d’or), et Hands & Incantation en duo avec Jean-Michel Pilc. En 2001 et 2003, elle participe à deux enregistrements du guitariste Mike Stern, Voices et These Times.

Ce soir : swing, groove, émotion, générosité… Entourée de Jean-Michel Pilc au
piano, Thomas Bramerie à la contrebasse, Donald Kontomanou à la batterie, une
voix prend son envol !

  • GUILLAUME DE CHASSY QUINTET

Guillaume de Chassy, piano
Olivier Ker Ourio, harmonica
Arnault Cuisinier, contrebasse
Jean-Denis Rivaleau, batterie
Laurent Paris, percussions

Leader d’un quintet exceptionnel dans le panorama actuel du jazz, Guillaume de
Chassy, pianiste et compositeur, développe un univers musical très personnel et attachant. Ingénieur chimiste de formation, initié de bonne heure à la musique classique, il se tourne vers l’improvisation en autodidacte, au travers du jazz et de la musique indienne et au gré des rencontres qui jalonnent son parcours.

Il a joué ou enregistré avec André Minvielle, Sara Lazarus, Gian Luigi Trovesi, Rick
Margitza, Enrico Rava, David Linx, Stéphane Belmondo, Olivier Ker Ourio, le
chanteur indien Ravi Prasad et la danseuse flamenca Ana Yerno. Il se produit
partout en France, (Festivals, Scènes Nationales…) mais aussi en Espagne, au
Québec et en Asie.

Compositeur passionné d’écriture classique - on lui doit une cantate pour choeur
mixte, piano et percussions, écrite pour l’ensemble vocal Les Eléments (dirigé par
Joël Suhubiette), commande du Ministère de la Culture - il développe dans le jazz,
un son unique lié à une instrumentation originale, à des climats musicaux très variés avec des influences indiennes, africaines, d’Europe de l’est, classique.

Composé de musiciens à forte personnalité, tous solistes dans l’âme, mais en
osmose, son quintet développe une présence scénique spectaculaire, avec des
échanges percussifs et des épisodes d’improvisation collective jubilatoires.
A ces activités, Guillaume de Chassy ajoute celle de pédagogue reconnu ; il
coordonne le département jazz au conservatoire de Tours. Son dernier disque en duo avec le contrebassiste Daniel Yvinec, Wonderful World,
a été salué unanimement par la presse.

  • ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ

Direction : Franck Tortiller
Franck Tortiller, vibraphone
Vincent Limouzin, vibraphone, marimba, électronique
Patrice Héral, percussions, voix
David Pouradier Duteil, batterie
Yves Torchinsky, contrebasse
Jean Gobinet, trompette
Eric Séva, saxophones
Jean-Louis Pommier, trombone
Michel Marre, tuba
Soliste invité : Xavier Garcia, claviers, samples

L’Orchestre National du Jazz (ONJ), créé en 1986, va avoir 20 ans…Une occasion à
ne pas manquer de faire la fête avec le 8ème directeur musical, le vibraphoniste et compositeur Franck Tortiller, et les membres de l’orchestre !

Succédant en septembre 2005 à Claude Barthélémy, Franck Tortiller décide de
mettre à l’honneur deux programmes qui réaffirment son goût à expérimenter les
zones de libre-échange entre la spontanéité du jazz et la complexité formelle des
musiques occidentales. Close to heaven, singulière adaptation pour orchestre de
jazz de grands « incontournables » de Led Zeppelin, quatuor mythique des années 70, fournit le thème de la première de ces aventures musicales.

Le concert de ce soir permettra de découvrir en live l’étonnante rencontre entre le
jazz de l’ONJ et le rock de Led Zeppelin, gravée dans l’album Close to heaven,
tribute to Led Zeppelin sorti en janvier 2006, et salué par la critique comme une
réussite « fascinante ».

L’Orchestre National du Jazz s’approprie l’univers du fameux groupe de Led
Zeppelin en utilisant cette notion de perpétuelle improvisation collective.
L’orchestration, privilégiant les cuivres et les instruments percussifs, permet de
« surfer » sur un univers musical parallèle. Les mélodies en leitmotiv réveillent notre
mémoire collective et font passerelle entre les solistes et l’orchestre…
Franck Tortiller sera accompagné des musiciens composant l’orchestre, la plupart
des compagnons de route de plusieurs années, qui ont relevé sous sa direction un
pari osé.

  • PAOLO FRESU DEVIL 4t

Paolo Fresu, trompette
Bebo Ferra, guitare
Paolino Dalla Porta contrebasse
Stéfano Bagnoli, batterie

Musicien, compositeur, arrangeur, Paolo Fresu a commencé la trompette en culotte
courte dans la fanfare de son village, dans la Sardaigne des années 1960. Mais, il
faudra qu’à 20 ans, l’apprenti ingénieur entende à la radio Miles et Coltrane pour que la révélation se fasse ! Il part alors sur le continent, effectue son premier stage de musique à Sienne en 1980, remporte des prix, commence à écumer les clubs avec Rava et ses musiciens.

L’Italie des années 1980 est, cependant, une terre plutôt ingrate pour les musiciens. Le jeune jazzman décide donc de se rendre à Paris, en 1986. Là, il rencontre Aldo Romano qui avait déjà tracé la voie. Mais aussi Stefano Di Battista et Michel Benita. Avec Inner Voices, enregistré à cette époque aux côtés de Dave Liebman, Paolo connaît la consécration internationale.

Ses partenaires s’appellent désormais Dave Holland, Kenny Wheeler, Gerry
Mulligan, John Zorn, Michel Portal, Daniel Humair, Joachin Kühn. Ses groupes
réunissent des musiciens de toutes nationalités… Son album Night on the City, sorti
en 1996, reçoit le Django d’Or et le prix de l’Académie du jazz.

Ce trompettiste lyrique, inventif, à la sonorité de rêve, subtile, veloutée, très présent sur la scène du jazz en Europe, vivant entre Bologne, Paris et la Sardaigne, a enregistré 230 albums et donne plus de 200 concerts par an. Il est de toutes les aventures. Aussi, après la fabuleuse expérience de « L’Angel 4t », l’envie de former un nouveau quartet lui vient.

Avec humour, le nouveau quartet est baptisé le « Devil 4t ». Son répertoire est une
véritable encyclopédie de compositions originales et de standards revisités, un
mélange de jazz et de sons modernes, joué avec le raffinement et la philosophie
musicale de Paolo Fresu et de ses complices italiens, Bebo Ferra à la guitare,
Paolino Dalla Porta à la contrebasse et Stéfano Bagnoli à la batterie.

  • ALDO ROMANO - LOUIS SCLAVIS - HENRI TEXIER TRIO

Aldo Romano, batterie
Louis Sclavis, clarinettes
Henri Texier, contrebasse

Les Arènes du Jazz rendent hommage à un trio exceptionnel dont le dernier album
African flashback a été nominé aux Victoires du Jazz 2006. Au menu, 13 pépites
inspirées de 30 ans de reportages photos à travers l’Afrique de leur ami et plus fidèle témoin, Guy Le Querrec.

C’est en 1990 que celui-ci suggère à Guy Maurette, créateur de "Jazz sous les
manguiers« devenu »la semaine du jazz à Brazzaville", de réunir trois cador du jazz français : Aldo Romano, Louis Sclavis et Henri Texier. Les voilà bientôt partis sur la route, pendant trois semaines, dans six pays d’Afrique Centrale.

Pour conserver la mémoire de ces moments et de cette formation originale, Guy le
Querrec et le trio pensent à un disque accompagné d’un livret composé d’une
cinquantaine de photos de leurs voyages. Carnets de route, le premier album de ce trio à jamais transformé, paraît en 1995 et comprend des compositions originales de chacun des trois artistes, écrites spécialement pour leur trio. Il sera couronné d’un succès extraordinaire.

Trois ans plus tard, les quatre compères décident de renouveler l’expérience, cette
fois-ci en Afrique du Sud et en Afrique de l’Est. « Le trio et le griot », comme on les
surnomme, gravent alors un second opus Suite Africaine, accompagné d’un
somptueux livret-photos. Avec une grande élégance et beaucoup d’humilité, ils
délivrent une musique forgée par les ambiances des différents pays et nous
démontrent que leur musique en perpétuel mouvement, se nourrit de l’échange.
Le troisième album du trio, African flashback, accompagné d’un recueil-photos de
Guy Le Querrec marque le point d’orgue de l’histoire musicale d’une rencontre avec un continent et laisse présager un pur moment d’émotion partagée le soir du 31 juillet placé sous le signe du « roman africain » !
(D.R.)