Chronique

Alexandre Cavalière

Familles

On l’a présenté il y a une dizaine d’années comme un petit génie du violon. Après avoir été bercé par les rythmes manouches de son guitariste de père, Alexandre Cavalière a pris du recul par rapport à cette musique qu’il affectionne particulièrement, évitant ainsi soigneusement de restreindre sa carte de visite à celle du plus manouche des violonistes belges.

Depuis, ses voyages de par le monde l’ont conduit à prêter sa sonorité magique et son « peps » légendaire aux plus grands, de Philip Catherine à Bireli Lagrène. Un détour par des compositions personnelles d’inspiration nettement plus électriques annonce le temps de l’évolution du jeune Alexandre.

Pourtant, c’est avec un album manouche qu’il occupe à nouveau le devant de la scène. Un enregistrement quasi réalisé en famille, avec la présence exceptionnelle des méga stars de la guitare manouche que sont les gitans père et fils, Dorado et Sanson Schmitt.

Familles présente donc sur le thème de la convivialité, de la gaieté et du tempo manouche, des compositions des Cavalière père et fils, et des grands classiques de ce jazz teinté de Django Reinhardt.

Beaucoup de plaisir, de joie et de complicité pour un album sympathique, témoignage dans la carrière d’Alexandre de son amour pour cette musique qu’il a élevée, avec le temps, au rang d’art de vivre.