Chronique

Summa

Ádám Mészáros (g, kalimba, perc), Ernö Hock (b, bass ukulélé, perc), András Halmos (d, cloches, kalimba), Kjetil Møster (s on track 5), Bálint Bolcsó (electronics on track 5)

Label / Distribution : RareNoise Records

Summa n’est pas un album à confier aux oreilles de n’importe qui. La tonalité générale est à la fois brute et brutale. Nombre de morceaux en témoignent, à l’instar de « Mongel Mangrove » ou encore « My Heart is Somewhere Else ». Dans celui-ci, point de romantisme. Le cœur dont il est question palpite à toute vitesse et on aura vite fait d’établir un parallèle, éclairant au demeurant, avec le punk. Les musiciens, même s’ils n’écartent pas cette comparaison, se revendiquent « free-rock, avant-jazz, creative exotica ». Ce sont certes des mots mais ils rendent bien comptent du registre proposé ici. « Jimma Blues » est plus familier aux tenants d’un jazz même avant-gardiste. Il s’agit d’une transe de plus de douze minutes où, derrière une relative quiétude, bouillonnent les instrumentistes.

Summa est fait d’une musique violente et furieuse, à l’exception de « Socotra » et de « Sinus Begena ». Sur celui-ci, à peine plus d’une minute, presque pimpante et sereine se promène une ligne de ukulélé basse. Un peu de douceur dans un monde brut.