Chronique

Liberetto III

Lars Danielsson

Lars Danielsson (b, p), Grégory Privat (p, Rhodes), John Parricelli (g), Magnus Öström (dm) + Arve Henriksen (tp), Dominic Miller (g), Hussam Aliwat (oud), Björn Bohlin (eng. horn), Mathias Eick (tp).

Label / Distribution : ACT

Troisième volet de la « saga » Liberetto pour Lars Danielsson, contrebassiste / violoncelliste phare de la scène jazz actuelle, sideman prisé (Youn Sun Nah, Iiro Rantala, Lesdek Mösder, Nils Landgren), qui confirme ici son amour pour les mélodies simples et chantantes. Des grilles d’accords aux accents pop parsèment ce disque subtil, élégant et posé, interprété par des musiciens très talentueux, et doté d’une production aux petits oignons. C’est un album soigné, propre, frisant une certaine perfection qui résume l’intention de ce Liberetto III.

Les amateurs d’initiatives plus audacieuses y verront sans doute un point faible. En effet, le ton reste posé d’un bout à l’autre du disque, à tel point qu’une part d’inattendu et davantage de nuances en auraient sans doute fait un album plus attractif. Mais le propos de Lars Danielsson n’est pas là, et Liberetto III a pourtant de quoi émouvoir, ne serait-ce que par la mélancolie qui se dégage de l’ensemble. L’album n’est pas exempt de quelques perles, comme « Lviv », ou « Mr Miller » (avec la présence de Dominic Miller, guitariste de Sting), servies par un jeu de contrebasse libre comme l’air. L’ensemble reste entièrement dévoué aux compositions, belles et introspectives. A chacun donc de se faire un avis sur ce disque qui n’invente rien, mais dont la sincérité est indiscutable.