Chronique

Adrien Chicot

City Walk

Adrien Chicot (p), Sylvain Romano (b), Jean-Pierre Arnaud (dm).

Label / Distribution : Gaya Music / Socadisc

On connaît bien Adrien Chicot pour l’avoir entendu il y a peu aux côtés de Samy Thiébault ou de Julien Alour. Mais depuis quelque temps, le pianiste assume pleinement son rôle de leader, celui d’un trio au sein duquel il peut bénéficier du concours de deux musiciens éprouvés : le contrebassiste Sylvain Romano et l’inoxydable Jean-Pierre Arnaud à la batterie. Une paire de fidèles qui figuraient déjà à ses côtés sur les deux précédents disques du pianiste : All In en 2014 et Playing In The Dark en 2017.

City Walk, troisième rendez-vous, est une invitation à une balade urbaine, bruits de trafic inclus. Celle-ci est pour Adrien Chicot l’occasion d’administrer comme il se doit une démonstration d’énergie et de sensibilité mélodique à la fois. Ici, pas question de révolutionner la musique de jazz, mais plutôt de célébrer ce qui en fait tout le sel : le groove et le swing bien sûr, dans la pratique de cet art si particulier de la conversation entre musiciens, un art que tous trois pratiquent avec une aisance qui pourrait laisser penser que tout cela est décidément bien facile.

City Walk est de ces disques qui donnent des fourmis dans les jambes et l’envie de découvrir sa musique sur scène, au plus près des musiciens. Le disque est paru chez Gaya Music, le label de Samy Thiébault, preuve s’il en était besoin que la fidélité et l’amitié ne sont pas de vains mots. Et si l’on n’ose recommander la consommation sans modération d’une composition (toutes étant signées Adrien Chicot) intitulée « Caïpiroska », car c’est aussi le nom d’un cocktail brésilien, il n’en ira pas de même pour le disque, qu’on dégustera avec plaisir, jusqu’à l’ivresse s’il le faut.