Ari Hoenig 4tet

En plein coeur de Greenwich Village, un des quartiers mythiques du jazz à New York, à l’intersection de la 10ème Rue et de la 7ème Avenue, le Smalls ouvre sa porte à l’amateur de jazz en quête d’une adresse conviviale où écouter de la musique de qualité.

Le Smalls fait partie de ces petits clubs (avec le Fat Cat, le 55 Bar - nous en reparlerons) qui tentent de survivre en maintenant un droit d’entrée (« cover charge ») raisonnable qui garantit un cachet décent au musicien. Au programme ce soir là, comme tous les lundis de février : le batteur Ari Hoenig, qui s’entoure chaque semaine de compagnons différents. Passé la porte, on descend un étroit escalier au bas duquel on peut s’acquitter de ses 20$ boisson comprise. On pénètre ensuite dans l’obscurité de la salle. Quelques tables avec banquettes précèdent des rangées de chaises tournées vers la minuscule scène, dont un piano, à gauche, occupe une bonne partie. À droite, dans le prolongement du comptoir, le kit de batterie. Reste juste assez de place au centre pour un contrebassiste et un guitariste. Les rares lumières sont toutes dirigées vers la scène. Juché sur un tabouret au bout du comptoir, on se trouve à peine à plus d’un mètre des artistes. Autant dire qu’on est physiquement en contact avec la musique.

Le premier groupe quitte la scène, les musiciens d’Ari Hoenig arrivent les uns après les autres. Il est accompagné ce soir là de Tigran Hamasyan au piano, Matt Penmann à la basse et Gilad Hekselman à la guitare. Quelques échauffements avant de commencer, une première tournée de boissons pour les artistes, une mise au point sur le programme du set… et le concert commence - en retard : dans les petits clubs New-Yorkais, la ponctualité n’est pas de rigueur… et c’est tant mieux ! Quant à l’heure et demie qui suit… les photos parlent peut-être d’elles-mêmes ?