BØL

Né il y a cinq ans, BØL est un groupe qui joue avec les frontières entre rock alternatif, noise, jazz moderne et une multitude de petites influences venues d’ailleurs. Leur musique instrumentale explore l’idée de transe, cette immersion hypnotique où le son devient un voyage.

Pour son nouvel album, Where Glitter Goes, sorti en mai dernier, BØL a pu s’appuyer sur une équipe discrète mais essentielle. Même si le projet reste une auto-production, ils ont bénéficié du soutien précieux du dispositif Le FAIR, qui les a conseillés sur les aspects administratifs et stratégiques, des dossiers de subventions à la relecture des contrats. C’est avec BACO Distribution qu’ils assurent la distribution et la co-édition. La prise de son a été confiée à Timothée Gumy, le mix à Perceval Carré et le mastering à Benjamin Savignoni.

Where Glitter Goes porte en lui l’énergie brute, spontanée et instinctive du live, tout en creusant une dimension plus méditative, introspective. Le groupe puise ses sources dans le direct, leurs compositions sont d’abord pensées pour la scène, pour éprouver leurs morceaux auprès d’un public. Cette approche vivante est l’un des atouts d’un jeune groupe instrumental qui ne se limite pas aux codes classiques.

Esthétiquement, BØL se donne la liberté d’explorer, de détourner, d’écrire des formes musicales variées. Les influences sont multiples : du métal au free jazz (Charlie Mingus), en passant par la musique électronique issue de leurs voyages à Berlin, sans oublier les références contemporaines comme Billie Eilish ou Radiohead, ainsi que la scène underground parisienne. Leur ville d’origine, Toulouse, leur a aussi transmis une part de ce goût pour la transe musicale, à travers des groupes comme Édredon Sensible.

La batterie et les percussions incarnent le dialogue, la négociation entre les musiciens. Ni simple accompagnement, ni maîtres du rythme absolu, elles participent à la conversation polyrythmique et déconstruite qui est la signature du groupe, où aucune influence ne prévaut si ce n’est celle du collectif et de la singularité.
Dans le studio, l’improvisation cède la place à une écriture rigoureuse, où textures sonores et bruitisme côtoient des constructions métriques exigeantes. Cette maîtrise permet à BØL de tisser une toile sonore complexe, où les instrument s’entrelacent, où la densité se conjugue avec des respirations nécessaires.

Where Glitter Goes est aussi une invitation au silence, à la pause, à l’espace au sein du son. La musique respire, intensément, avec des instants suspendus où le souffle reprend sa place.
Avec près d’une trentaine de concerts prévus cette année, de Berlin à partout en France, BØL poursuit son voyage musical, emportant son auditoire dans des paysages sonores aussi fascinants qu’inattendus.