Le jazz a sa tribune depuis 2001

Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Concours Martial Solal 2010

COMMUNIQUÉ :

  • 25/10/2010 :

Le cinquième Concours de piano-jazz, auquel le célèbre pianiste Martial Solal a donné son nom, a confirmé sa réputation internationale. La compétition, qui s’est déroulée à Paris, du 16 au 23 octobre 2010, a rassemblé quarante-neuf candidats. A l’issue d’une série d’épreuves couvrant les différents champs du jazz (composition, improvisation, solo, musique concertante), cinq d’entre eux ont été retenus pour l’épreuve finale, à laquelle ont participé François et Louis Moutin pour la section rythmique ainsi que l’ensemble du Newdecaband.

C’est Nikolas Anadolis, jeune pianiste grec de dix-neuf ans, qui a remporté le Grand Prix de la Ville de Paris, suivi par Vadim Neselovskyi (Ukraine-Allemagne, Prix de la Fondation BNP-Paribas), le Français Thomas Enhco (3ème Prix, offert par le Fonds pour la Création Musicale) et l’Allemand Sebastian Sternal. Le jury a attribué le « Prix du jeune soliste », offert par la Sacem, à l’italien Alessandro Lanzoni, ainsi que deux mentions, au Bulgare Dimitar Bodurov et au pianiste d’Afrique du Sud, André Joseph Petersen.

A l’issue de l’épreuve finale, qui a rassemblé un vaste public à l’Alhambra, Martial Solal a déclaré : « Ce cinquième Concours prouve le très grand talent et la forte technique de ces jeunes musiciens, comme l’avaient déjà fait les éditions précédentes, dont plusieurs lauréats poursuivent une belle
carrière internationale. »
Claude Samuel, président de l’Association pour la Création et la Diffusion Artistique qui organise la manifestation, a insisté sur le large éventail des nationalités représentées par l’ensemble des candidats, sur la jeunesse de la majorité des lauréats et sur le partenariat
conclu avec la Fondation BNP Paribas, « sans lequel, a-t-il ajouté, dans un contexte économique périlleux, le Concours 2010 n’aurait pu avoir lieu. »

Le Concours Martial Solal fait partie des Concours internationaux de la Ville de Paris ; il a été admis dans le cercle très fermé de la Fédération Mondiale des Concours de musique.

ACDA
Concours Internationaux de la Ville de Paris
Usine Springcourt
5, Passage Piver
75011 Paris

Thomas Enhco © M. Laborde/Objectif Jazz
(« Jazz sur son 31 » - 12/10/210)

  • 23/10/2010 : Palmarès
  • 1. Nikolas Anadolis - Grèce
  • 2. Vadim Neselovskyi - Ukraine/Allemagne
  • 3. Thomas Enhco - France
  • 4. Sebastian Sternal - Allemagne
  • 5. Alessandro Lanzoni - Italie

« La musique de Jazz, si longtemps incomprise et décriée,
souvent malmenée, toujours pillée, triomphe de tous les
obstacles et continue, après plus de cent ans d’un parcours
parfois chaotique, de susciter des vocations de plus en plus
nombreuses. Un nombre toujours plus grand de musiciens y
ont consacré leurs vies. Parmi ceux-ci, les pianistes sont sans
doute les plus importants, tant en quantité qu’en qualité, tant en diversité qu’en originalité.
Nombreux sont les participants de ce concours qui sont
devenus célèbres, montrant bien le niveau élevé de la
compétition. — © Martial Solal


Le Concours Martial Solal, l’une des pièces maîtresses des Concours internationaux de la Ville de Paris, sera, pour la cinquième fois, l’un des temps forts de l’activité musicale parisienne. La renommée de cette compétition est
largement due à la notoriété, au talent et à la générosité du musicien qui lui a donné son nom, elle est due également au très haut niveau de ses candidats, à ceux qui, ayant été découverts à l’occasion d’un précédent concours, jouent
désormais dans la cour des grands : les Français Manuel Rocheman, Franck Avitabile et Baptiste Trotignon, l’Arménien Tigran Hamasyan, le Hongrois Daniel
Szabo
, le Franco-Américain Dan Tepfer
On attend avec curiosité le cru 2010, qui sera jugé par un jury de spécialistes qui acceptent, et nous les en remercions, de prendre le risque du pari sur l’avenir.
Le Concours Martial Solal, accueilli aujourd’hui dans le club très fermé de la Fédération Mondiale des Concours de Musique, retrouve, avec la Fondation BNP-Paribas,
l’un des partenaires majeurs du concours 2006, et cette fidélité permet, dans une période délicate, de tenir le cap de l’excellence.

Les amateurs parisiens pourront également en juger en assistant nombreux, et nous n’en doutons pas, aux différentes phases du tournoi : au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris pour les deux premiers tours, à l’Alhambra pour la finale et le concert des
lauréats. Ils se retrouveront aussi au Cinéma Le Balzac pour une soirée Martial Solal exceptionnelle. C’est à Paris, une nouvelle fois, que le jazz va prouver toute sa vitalité et sa permanente actualité ! — © Claude Samuel, président de l’Association pour la Création et la Diffusion Artistique (ACDA)


Martial Solal

Martial Solal se passionne pour le jazz, et âgé de quatorze ans, décide d’y consacrer sa vie. Il lui faut absolument égaler les plus grands concertistes s’il veut atteindre son objectif. Grâce au succès de son premier enregistrement en
1953, il est rapidement admis dans le petit cercle des professionnels de la musique de jazz et devient l’un des piliers des temples parisiens : le Club Saint-Germain-des-Prés et le Blue Note, où il séjournera plusieurs années, se perfectionnant au contact de musiciens venus du monde entier.

Dès 1956, il forme un big band qui enregistre uniquement ses compositions. À partir de 1959, il compose une quarantaine de partitions pour le cinéma (A bout de souffle, Léon Morin prêtre, etc.). En 1963, il est découvert par Georges Wein qui l’invite à jouer à New York, Montréal, San Francisco et aux festivals de Newport et de Monterey, départ d’une carrière qui le conduira du Carnegie Hall à la Maison des Compositeurs de Moscou, du Théâtre de la Fenice à Venise à la Philharmonie de Berlin, de la Salle Pleyel au Théâtre des Champs-Elysées, de Bombay à Chicago. Il obtient alors la place de premier pianiste européen dans divers référendums.
Depuis 1979, il ne cesse d’écrire : plusieurs concertos pour piano et grand orchestre, concertos pour violon, trombone, clarinette, etc., de très nombreuses pièces pour des formations de musique contemporaine ou de jazz ainsi que des recueils pédagogiques. En 1981, il crée un nouvel ensemble, le « Dodecaband », avec lequel il joue dans la plupart des pays d’Europe ; en 2002, il forme un nouvel ensemble de dix musiciens : le Newdecaband.
Au cours de plus de cinquante ans de carrière, Martial Solal a enregistré plus d’une centaine de disques et obtenu un grand nombre de décorations et de distinctions. De 1994 à 1997, il a produit une émission hebdomadaire sur France-
Musique au cours de laquelle il a présenté les grands pianistes français ou étrangers de passage à Paris.

  • « Martial Solal a, en abondance, les éléments essentiels à un musicien : sensibilité, fraîcheur, créativité et une technique extraordinaire » Duke Ellington
  • « Au premier rang des pianistes de jazz » Bill Evans
  • « Martial Solal m’a littéralement stupéfié » Sviatoslav Richter
  • « L’un des plus grands musiciens du monde, tous styles, tous genres et toutes cultures confondus » Alain Gerber
  • « Solal is the kind of world-class artistry that the majority of our native keyboardists only dream about » The New Yorker (sept. 2001).

  • Première épreuve samedi 16, dimanche 17 octobre à 14h30 et 20h30 lundi 18 octobre à 14h30. Durée maximum : 12 minutes. Ordre au choix des candidats.
  • Une composition originale du candidat avec la participation d’une section rythmique (basse, batterie) : Thomas Grimmonprez et Louis Moutin (batterie),
    Jean-Philippe Morel et Michel Benita (contrebasse).
  • Un morceau pour piano seul à choisir par le candidat parmi des standards de jazz.
  • Deuxième épreuve mercredi 20 octobre à 14h30 et 20h30
    jeudi 21 octobre à 14h30. Durée maximum : 18 minutes
    Ordre imposé.
  • Un morceau pour piano seul à choisir par le candidat parmi les standards de jazz suivants :
    « Cherokee » (Ray Noble), « Body and Soul » (Johnny Green), « Confirmation » (Charlie Parker), « Giant Steps » (John Coltrane), « Have You Met Miss Jones ? » (Rodgers/Hart), « Here Is that Rainy Day » (Jimmy Van Heusen), « I Can’t get Started » (Vernon Duke), « Oleo » (Sonny Rollins), « Softly as A Morning Sunrise » (Oscar Hammerstein), « Well You Needn’t » (Thelonious Monk)
  • Un duo avec un soliste à cordes ou à vent qui sera choisi par la Direction du Concours avec la participation de Jean-Luc Fillon (hautbois), Jean-Charles Richard (saxophone) et François Thuillier (tuba).
  • Une composition originale du candidat avec la participation d’une section rythmique (basse, batterie) : Thomas Grimmonprez et Louis Moutin (batterie),
    Jean-Philippe Morel et François Moutin (contrebasse)

Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris
14 rue de Madrid
Paris 8e
Entrée libre dans la limite des places disponibles


Épreuve finale samedi 23 octobre à 19h30. Durée maximum : 30 minutes. Ordre imposé

  • Une improvisation pour piano seul
  • Un morceau pour piano seul à choisir par le candidat parmi les deux standards de jazz « I Got Rythm » et « All the Things You Are »
  • Une composition du Newdecaband [1] dans lequel le piano tiendra la partie soliste. La partition sera remise au candidat lors de la répétition avec l’ensemble.
  • Une composition originale du candidat avec la participation d’une section rythmique (basse, batterie)

La soirée sera enregistrée par France Musique et diffusée le samedi 30 octobre à 23h. Remise des prix et concert des lauréats dimanche 24 octobre à 17h avec la participation de François Moutin (contrebasse) et Louis Moutin (batterie).

Finale, remise des prix et concert des lauréats :
L’Alhambra
21 rue Yves Toudic
75010 Paris


SOIREE SPECIALE MARTIAL SOLAL AU BALZAC

  • Lundi 18 octobre à 20h30
    Concert exceptionnel avec le concours du pianiste Tigran Hamasyan (2ème Grand Prix du Concours Martial Solal 2006 – Prix Fondation BNP Paribas) et projection du film de Michel Follin Martial Solal : Jazz Never Ends.

Cinéma le Balzac
1, rue Balzac
75008 Paris


Jury

Président : Martial Solal. Franco d’Andrea, Claude Carrière, Jean-Louis Chautemps, Ronnie Lynn Patterson, Xavier Prévost, Hervé Sellin, Emil Spányi, Mario Stantchev

Récompenses

  • Grand Prix de la Ville de Paris : 10 000 euros
  • 2e Prix : 7 000 euros, offert par la Fondation BNP Paribas
  • 3e Prix : 4 000 euros, offert par le FCM (Fonds pour la Création Musicale)
  • 4e Prix : 3 000 euros
  • Prix du jeune soliste, offert par la Sacem : 2 000 euros

Avec le soutien de la Sacem et du Fonds pour la Création Musicale.

Engagements

Les manifestations suivantes proposeront un engagement à l’un des lauréats de leur choix : le Paris Jazz Festival 2011, le Savoie d’Jazz Festival 2011 et le Festival Plaisir de musiques 2011. Le lauréat du Grand Prix de la Ville de Paris bénéficiera d’un engagement offert par le Duc des Lombards à Paris. Le club de jazz Chorus à Lausanne engagera les lauréats de son choix dans le cadre d’une série de trois concerts organisée en collaboration avec le Concours
Martial Solal. D’autres engagements seront proposés.


Partenaires

  • Ville de Paris
  • Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris – CRR
  • Fondation BNP Paribas
  • Fonds pour la Création Musicale
  • Sacem
  • Musique Nouvelle en Liberté
  • Radio France
  • France Musique
  • Fazioli
  • Fédération Française des Concours de Musique
  • Fédération Mondiale des Concours Internationaux de Musique

[1Claude Egea et Eric Le Lann, trompette
Denis Leloup et Marc Roger, trombone
Jean-Jacques Justafré, cor
François Thuillier, tuba
Jean-Philippe Morel, contrebasse
Thomas Grimmonprez, batterie
Claudia Solal, voix