Daniel Zimmermann

Après neuf années de classe de trombone au conservatoire, il décide d’arrêter ses études musicales pour travailler seul avec son groupe de funk, une aventure qui durera sept ans.

Les Duckbills Family
« C’est là-dedans que j’ai appris le métier, à improviser, si ce n’est plus que dans une école. Même si on n’a pas fait d’étincelles, c’est un groupe de lycée qui a fait plus de trois cents concerts sans l’aide de personnes et deux disques. Il n’y a aucune école qui remplace le simple fait d’enregistrer et de réaliser un disque soi même, même si c’est collectif. »

Malgré tout, après quelques temps, il s’inscrit à l’American School, puis au conservatoire de Noisiel. Une fois son cycle terminé, il intègre le département jazz du Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSM) en 1997.

Le CNSM
« Au départ, je ne voulais pas trop y aller, c’est mon prof qui m’a dit vas-y, tu n’as rien à perdre. Au départ, j’y allais je ne sais pas trop pourquoi mais j’avais envie d’apprendre des choses. »
« C’est une espèce de microcosme avec un super niveau, ça pousse à travailler. L’apport, c’est la rencontre d’un grand nombre de personnes, ce qui permet de s’ouvrir à autre chose. J’ai beaucoup appris des trombonistes que j’ai rencontrés là-bas, à savoir Georgui Karnazov, Julien Chirol et Seb Llado. »

Daniel Zimmermann/Thomas De Pourquery Quartet
Conjointement, il co-dirige un quartet avec le saxophoniste Thomas De Pourquery, qu’il a rencontré à Noisiel. « Le quartet existe depuis quatre ans. Nous sommes « passion », nous connaissons le temps nécessaire pour monter un répertoire. Disons que ça avance petit à petit. Aujourd’hui on a un répertoire cohérent, personnel. Et on a un CD qui est prêt. On cherche une maison de disque".

Les Spice ’bones
« Au CNSM, on s’entendait très bien entre trombonistes. Seb Llado avait déjà un groupe de trombone à Berklee. Il a eu envie de remettre ça. Au début, je n’étais pas chaud, on ne savait pas trop ce qu’on voulait faire. Et il existe déjà des groupes de trombones avec une rythmique. On est tous d’accord pour dire qu’en swing c’est un peu balourd. On a vite dévié vers un truc binaire et plus électrique, notamment grâce à notre rythmique. Au départ, c’était fait un peu de bric et de broc. Aujourd’hui, c’est devenu vraiment homogène. On a un CD qui sort en septembre. »

Le Sacre du Tympan
C’est également au CNSM qu’il retrouve Fred Pallem, la tête pensante de ce big band. Mais en fait, leur amitié a vu le jour, elle aussi, au conservatoire de Noisiel. Cela fait maintenant deux ans qu’il souffle au sein du pupitre de trombones de cette formation « cinématographique ». « Fred connaissait beaucoup de musiciens et il a choisi ceux qu’il appréciait. »

Nougaro
Contacté par le directeur artistique de Claude Nougaro, Yvan Cassar, c’est tout naturellement qu’il vient prêter main forte à la section de cuivres. « Yvan a réuni les musiciens un par un. Il avait eu un coup de cœur sur le trompettiste Nicolas Giraud et Nicolas m’a proposé de les rejoindre. »

Que ce soit au sein de son quartet, des Spice ’bones ou de l’orchestre de Fred Pallem, Daniel Zimmermann est un des maîtres d’œuvre de l’originalité, de la qualité et de l’humour. Un artiste à surveiller !