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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Décembre au Pannonica (Nantes)

PROGRAMME PANNONICA DECEMBRE 2006

  • Ven. 1er déc Sextet Frasques
  • Mer. 6 déc Dave Liebman/Marc Copland Duo
  • Ven. 8 déc Jazz en scène : Les Amants de Juliette + Eclecpileptic
  • Mer. 13 déc soirée « Profs/élèves » (gratuit)
  • Jeu. 14 déc Elliot Sharp/Franck Vigroux
  • Ven. 15 déc Grand Groove Orchestra

Ven 1er décembre (7/8/10 euros)

Sextet Frasques

Sébastien Rouiller : saxophone ; Guillaume Hazebrouck : piano ; Sébastien Boisseau : contrebasse, Laurent Vanhee : contrebasse ; François Merville : batterie ; Christophe Hiriart : chant, percussions.

Suite à une résidence la saison dernière qui a abouti à la création Voyage en grande Garabagne, Le Pannonica a souhaité mettre en avant le Sextet Frasques. Délibérément en marge du jazz, de multiples musiques traditionnelles, populaires ou savantes, ce sextet s’affiche comme une formation musicale buissonnière. Réunissant des personnalités contrastées, il explore sous forme de véritables récits sonores les multiples alliages qu’offre une instrumentation inédite : deux contrebasses, piano, chant, saxophones, batterie, percussions. Créé en 1999 à l’initiative du pianiste Guillaume Hazebrouck, le Sextet Frasques développe depuis un projet musical singulier nourri de multiples imaginaires. Mêlant écriture et improvisation, chaque pièce s’organise à la manière d’un récit pouvant évoquer notamment certains univers cinématographiques ou littéraires comme l’expriment les titres : Néoréalisme, Automate, David Lean, Le Voyageur, Guimauve …


Mer 6 décembre (12/13/15 euros)

Dave Liebman/Marc Copland Duo

Marc Copland : piano ; Dave Liebman : saxophone

C’est après avoir entendu John Coltrane que Dave Liebman décide de se consacrer au jazz. Il joue avec l’Elvin Jones Group, rejoint Miles Davis dans les années 1970, tourne ensuite dans la grande formation de Chick Corea, puis dans le quartet Quest. Son héritage est clairement lisible dans sa démarche et nourrit un propos d’une exceptionnelle densité. Reconnu comme l’un des plus grands stylistes du soprano, il poursuit une carrière de soliste tout en développant régulièrement de nouveaux projets. Marc Copland, lui, est souvent décrit comme « le poète du piano », un pianiste hors pair qui entend les sons comme personne d’autre, et dont la finesse de jeu et la sophistication des interprétations époustouflent son audience. Toujours dans l’innovation, avec un don unique pour ses touches de couleur musicales, ses interventions sont un frisson sonore du début jusqu’à la fin.


Ven 8 décembre (7/8/10 euros)

Jazz en scène
Les Amants de Juliette + Eclecpileptic

Une soirée en partenariat avec La Fédération des Scènes de Jazz

Philippe Foch : tablas, percussions // Serge Adam : trompette // Benoît Delbecq : piano, piano préparé.

Ce trio, fondé en 1994 par le percussionniste Philippe Foch regroupe également le trompettiste Serge Adam et le pianiste Benoît Delbecq. Leur musique est née du désir de tourner les oreilles vers des cultures traditionnelles lointaines, dans un voyage musical hors du commun. La trompette de Serge Adam tient le rôle du chant, accompagnée par les tablas qui évoquent l’Inde et ses traditions musicales millénaires, et grâce au talent de Philippe Foch, ces percussions n’ont plus d’âge et entrent dans notre temps. Avec eux, Benoît Delbecq joue du piano préparé avec des résonances qui évoquent la richesse des mélodies indonésiennes, mais aussi les polyrythmies africaines. Cette atmosphère soutenue par l’ambiance acoustique, nourrit des dialogues sincères, poussant les auditeurs aux plus douces rêveries, les invitant à explorer des terres inconnues.

Eclecpileptic

Alexis Heropoulos : saxophone ténor // Maxime Bobo : Saxophone alto // Jean-Jacques Goichon : contrebasse, basse // Mathieu Desbordes : batterie

Le quatuor Tourangeau Eclecpileptic affiche avant tout une volonté de diversité des musiques : du jazz au hip-hop, de l’improvisation libre à la musique cubaine. Le son du groupe et les modes de jeu sont fortement ancrés dans le jazz des années soixante et correspondent à une manière commune de concevoir la musique, invoquant l’instinct, la brutalité et la jubilation, où les deux saxophones se répondent frénétiquement, emportés par le dynamisme musical. Le répertoire comprend des compositions d’Alexis Heropoulos - inspirées des thèmes de Thelonious Monk, Charles Mingus, Steve Lacy et Dewey Redman - ainsi que des pièces d’Ornette Coleman, Sam Rivers ou Duke Ellington.


Jeu 14 décembre (7/8/10 euros)

Elliot Sharp/Franck Vigroux

Elliot Sharp : guitare, composition ; Franck Vigroux : guitare, composition

Il y a des rencontres qui confrontent deux figures, deux générations, et deux mondes. Ici ce sont deux complices qui unissent leurs univers de compositeurs improvisateurs. L’Américain Elliott Sharp refuse les divisions artificielles entre les arts : ni rockeur ou improvisateur, ni bruitiste ou jazzman, il se considère comme un compositeur qui repousse les frontières pour développer son travail enthousiaste et enjoué de l’espace sonore. Franck Vigroux, fondateur du label Autres Cordes et leader de Push The Triangle, l’accompagnera dans cette plongée vertigineuse au delà des frontières musicales. À coup de manipulations d’électronique ou de tables tournantes, ces deux guitaristes « borderline » tissent un univers post-rock, post-jazz, post-beaucoup d’autres choses encore, où les éléments sonores créent une ambiance dans laquelle l’imagination garde tous ses droits.


Ven 15 décembre (9/10/12 euros)

Grand Groove Orchestra

Franck Bougier : trompette ; Philippe Eveno : guitare ; Jean-Patrick Cosset : orgue ; Simon Mary : contrebasse, basse ; Laurent Allinger : platines, sélection de vinyles ; Marc Delouya : batterie ; Ivan Tamayo : percussions ; Pierre-Yves Merel : saxophones.

Derrière le Grand Groove Orchestra se cache un collectif de sept musiciens de jazz nantais et du DJ Laurent Allinger des feu Little Rabbits. Initiateurs des soirées Blue Note Groove, leur style rappelle la fine fleur des B.O. des séries américaines seventies. Des compositions dans la chaleur de l’inépuisable héritage des années 70, qui trahissent l’influence des productions funk, blues, soul et latino les plus grisantes, sans oublier celles d’un pop-rock à son apogée, des Beatles à David Bowie, en passant par Janis Joplin. Le Grand Groove nous revient donc pour une soirée fiévreuse. Ces pyromanes du dancefloor mettront sans remords le feu au Pannonica, avec la complicité de leur groove incandescent.