Dianne Reeves

Alléluia ! Ce soir-là, à Marciac, la diva tutoyait les anges… à moins qu’elle ne les titillât, tant les suaves effluves émanant de son organe vocal avaient de quoi les pourvoir en organes sexuels. C’est qu’en s’alignant sur les fréquences d’une guitare jazz-rock brandie telle une fourche infernale par Romero Lubambo, la diablesse allumait un feu d’enfer sous le chapiteau gascon. Aidée en cela par le groove luciférien fourbi par Reginald Veal, véritable démon des quatre cordes (basse électrique et contrebasse), ou encore par l’harmonica méphistophélique de Grégoire Maret, Diane Reeves se muait en prêtresse vaudou. Renouant avec la part du diable, celle que l’on avait par trop associée à l’œuvre divine du gospel nous conduisait sur les rives du Styx. Nous y étions et cet enfer était bien chaud. Hell-éluia !