Didier Burgaud, Simon Teboul

Tout a commencé avec une jam et « I Fall in Love too Easily ». Didier Burgaud troque alors la clarinette pour le chant. Dans la salle, tout s’arrête : les yeux et les oreilles se tournent vers la scène. Car il y a un timbre chez Burgaud qui rappelle celui de Chet Baker. Le programme est alors tout trouvé. Reste que passent la jam, des semaines, des mois, le covid. Tout aurait pu en rester là. Sauf que Didier Burgaud et Simon Teboul se retrouvent au hasard des gigs franciliens et remettent le couvert. Cette fois ce sera plus sérieux puisque ça ira jusqu’à la publication de ce Chet in Mind.

Le disque n’est pas exclusivement fait de morceaux qui ont été interprétés par Chet Baker mais l’esprit du trompettiste et chanteur y est au début, au milieu et à la fin. C’est bien entendu d’une facture classique – on vient y chercher un esprit on vous dit – et ça sonne carrément bien. En quatorze standards, le quintet – puisqu’on trouve, en plus de des leaders, Brice Moscardini, Vinh Lê et Yves Nahon – envoie un bien bel album qui ravira les oreilles de celles et ceux qui se lovent facilement dans ce registre patrimonial. They ‘ll fall in love so easily en somme. Du Chet in Mind donc.