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Edition du 15 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Didier Lasserre : « Les nerfs sont silences »

Communiqué :

L’équipe d’ASPRO-IMPRO vous donne rendez-vous en 2009 avec la 28 édition du festival Jazz et Musique Improvisée en Franche-Comté du 12 au 27 juin, la 9e édition du festival Musiques Libres à Besançon les 30, 31 octobre et 1er novembre, votre rendez-vous mensuel : Les Petites Formes des Musiques Libres et Inventives, les concerts acousmatiques du Cinéma pour l’Oreille avec Elektrophonie et enfin notre rendez-vous dans le cadre de la Nuit des Musées à Besançon le 16 mai 2009.

et déjà :

  • vendredi 23 janvier
    20h30 / auditorium des oiseaux - Besançon (48 rue des Cras)
    Les petites formes des musiques libres et inventives

Didier LASSERRE
« les nerfs sont silences »
pour une grosse caisse ancienne,
une caisse claire et une cymbale

Batteur, percussionniste et, avant tout, musicien et poète, Didier Lasserre nous offre un solo de percussions atypique et sans précédent dans l‚histoire de cette discipline instrumentale. Dans la sinueuse lignée de percussionnistes tels que Paul Motian ou Pierre Favre, musiciens du geste, du mouvement, de la danse faite son, Didier Lasserre esquisse des pièces d‚une radicale contemporanéité où le timbre est roi. L‚infiniment grand côtoie l‚infiniment petit, rappelant en cela la musique de Giacinto Scelsi, faite de timbres, d‚espaces sans limites visibles, où le temps s‚écoule dans la profondeur. Mais c‚est peut-être dans le silence, matière noire de l‚univers des sons, que se concentre l‚essentielle richesse de cette musique, où chaque son semble émerger de cette nuit et s‚avancer dans la lumière, un bref instant, pour y exister un peu, y faire une grimace ou un pas de danse, y délivrer son message avant de s‚en retourner dans les coulisses de ce mystérieux théâtre d‚ombres sonores.

« L‚obscurité est productive si elle est lumière tellement blanche et pure que nos prochains en sont aveuglés. De leur lumière, en avant, commence la nôtre. Leur lumière est pour nous, dans la brume, la danse microscopique et infiniment serrée des éléments de l‚ombre en fermentation imprécise. N‚est-elle pas dense et sûre la matière dans sa pureté ? Sous l‚écorce des arbres abattus, je cherche la peinture des choses à venir, de la vigueur et dans les canaux la vie gonfle peut-être, déjà, l‚obscurité du fer et du charbon. » (Tristan Tzara)