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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Et maintenant on fait quoi ?

Communiqué :

Maintenant, si vous voulez agir, il faut se rappeler au bon souvenir de nos élus. La cible principale, c’est bertrand.delanoe@paris.fr. Ecrivez-lui votre indignation, ou copiez/collez le texte ci-dessous. L’important c’est que cela circule.


« Objet : Agir pour la Miroiterie

Monsieur le Maire,

J’ai choisi de vivre et de travailler à Paris parce qu’elle avait la réputation d‘être une ville de création et de culture. Vous qui avez lancé un site, pour améliorer l’attractivité de Paris auprès des touristes étrangers, vous savez que la vie culturelle est le fait de petits lieux, de scènes indépendantes, d’espaces artistiques qui ne demandent rien à personne que le droit d’exister.

Photo X/DR

Monsieur le Maire il y avait, à Ménilmontant, un bâtiment abandonné où se sont installés des artistes. Autrefois on y voyait Prévert et Willy Ronis, aujourd’hui ce sont des peintres, des sculpteurs qui y travaillent ; ce sont aussi des centaines de musiciens qui y donnent des concerts à des prix dérisoires.
La Miroiterie a été rachetée à bas prix par un spéculateur avant que vos services n’aient le temps de s’aviser de ce qui se tramait. C’est dommage.

La justice a constaté l’occupation illégale et ordonné l’expulsion, c’est logique. Le tribunal d’instance du XXe décide, le 16 février, de se dispenser des délais d’usage, de mettre occupants et artistes dehors immédiatement, d’assortir cette sentence d’une lourde indemnité rétroactive sur presque un an, et c’est honteux.

Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège, nous a-t-on appris : quand la loi se met au service des puissants et oublie son devoir d’humanité, qui protège les obscurs et les sans-grade ?

La Mairie de Paris ne peut s’opposer à une décision de justice ; mais elle n’est ni dépourvue de pouvoir ni de volonté politique. Les élus du XXe avaient voté le soutien à la Miroiterie ; la motion a été reprise ensuite par le Conseil de Paris. Et après ? N’étaient-ce que des mots ?

Je vous demande, en tant que citoyen et électeur, d’user de votre pouvoir, pour donner du sens à ce soutien. »