Chronique

Grégory Ott trio

Ways

Gautier Laurent (cb), Grégory Ott (p, Fender Rhodes), Matthieu Zirn (d), Franck Wolf (ss), Yannick Eichert (g, voc)

Label / Distribution : Absilone

Encore un trio piano-basse-batterie, pourrait-on dire en s’emparant de Ways. Mais si l’album n’est pas du niveau de ce que peuvent proposer de plus ou moins grands noms de cette configuration, il n’est pas pour autant à rejeter. On passera rapidement sur les trois premières pistes. « Now » par exemple, qui introduit l’album, est à peine une mise en bouche. Ses minuscules 1’17 y contribuent mais même en l’envisageant, ainsi que nous y invite le livret, comme un « corridor vers Ways », on en ferait volontiers l’économie.

On s’attardera en revanche sur « La Forza del destino », d’après l’opéra de Verdi : une composition à laquelle Grégory Ott, en piano solo, fait rendre tout son potentiel mélodique. La délicatesse qu’on trouve ici pointe également son nez sur quelques autres morceaux. Ainsi « The Giant ». Ce n’est pas faire injure à Aaron Goldberg que de faire un parallèle avec Worlds. Le morceau est un hommage à Michel Petrucciani – un géant, confirme-t-on volontiers – très joliment mené et Gautier Laurent y dispense un chorus à la fois intense et profond. On retiendra également l’intervention d’excellente facture de Franck Wolf au sax soprano sur « Time to Go » ou encore le jeu de Matthieu Zirn, batteur déjà présent sur les trois albums précédents de Grégory Ott.

On trouve donc quelques belles et délicates pièces dans Ways. Malheureusement toutes ne sont pas du même acabit et c’est fort regrettable : l’album paraît foncièrement inégal.