Avec un tel titre, on s’attend à un album qui donne une place centrale à l’introspection. C’est effectivement le cas. C’est grave, digne, posé et réfléchi. Austère, pourraient même dire celles et ceux qui regretteraient que la fête en soit totalement écartée. Soit, et il est vrai qu’ici la fantaisie n’est pas de mise. Mais ce n’est pas le propos. C’est tout l’inverse même.
Il faut prendre cette musique pour ce qu’elle est : incorruptible et conséquente. Une musique de l’âme en quelque sorte, et les titres des morceaux sont à cet égard explicites. Que ce soit « L’Homme qui marche », « Scène intérieure », « Sans réponse » ou encore « Jamais les crépuscules… », ces compositions de Guillaume de Chassy pourraient être autant de profonds monochromes qu’il faut sonder pour en retirer le suc. Scène d’intérieur est un album de solitaire qu’on écoute en solitaire.