Hot Club Jazz Festival (Lyon)

Communiqué :

2 e EDITION DU HOT CLUB JAZZ FESTIVAL
DU JEUDI 1er MARS AU DIMANCHE 4 MARS
SALLE MOLIERE, quai de Bondy, Lyon 5e

« Le panorama du jazz d’aujourd’hui semble beaucoup plus large que certains choix partisans et c’est pour cela, très précisément que l’on prend le pari que le jazz du XXIème siècle ne perdra en rien de sa modernité. Le jazz, musique pour une bonne part de tradition orale, n’a pas toujours procédé par évolution, mais s’est davantage organisé en spirales, chaque génération empruntant de manière délibérée à ses prédécesseurs pour forger, à son tour ses propres outils et inventer sa propre esthétique.

Le jazz actuel connaît tous les états, de la musique immédiatement populaire à la composition la plus savante. Le swing lui-même, dont la définition n’a cessé d’évoluer tout au long de ces dernières années n’est-il pas la manifestation de cet équilibre périlleux qui apporte au jazz encore aujourd’hui la contemporanéité de son propos rythmique ? C’est cette réalité, ce constat, que nous nous sommes décidés de diffuser à un large public dans le cadre de cette entreprise musicale. » (Jean-Louis Mandon)

PROGRAMME

• Jeudi 1er mars - Salle Molière ; 20h30 - 18/12€
  ERIC LEGNINI TRIO
  Eric Legnini (piano), Rosario Bonaccorso (contrebasse), Franck Agulhon (batterie)

1e partie : Drawbars : Etienne Vincent (guitare), David Bressat (orgue Hammond), Stéphane Foucher (batterie)

• Vendredi 2 mars - Salle Molière ; 20h30 - 18/12€
  MICHEL PORTAL & BAPTISTE TROTIGNON DUO
  Michel Portal (clarinette, clarinette basse, saxophone soprano, bandonéon),
  Baptiste Trotignon (piano)

1e partie : Julien Lallier Trio : Julien Lallier (piano), Benjamin Body (contrebasse), Donald Kontoumanou (batterie)

• Samedi 3 mars - Salle Molière ; 20h30 - 18/12€
  CHRISTOPHE DAL SASSO NONET invite DAVE LIEBMAN
  David Liebman (sax), Christophe Dal Sasso (flûte, composition), David El Malek (sax), Thomas Savy (clarinette basse), Yoann Loustalot (trompette), Jerry Edwards (trombone), Bastien Stil (tuba, trombone),Pierre De Bethmann (piano), Manuel Marches (ctb), Franck Agulhon (batterie )

1e partie : Tribute To Masada : Frédéric Mouchanat (clarinettes), Daniel Mirabeau (saxophones), Eric Coppé (trombone), Alain Pollonni (contrebasse), Sébastien Mourant (batterie)

• Dimanche 4 mars - Salle Molière 17h00 - 10€
  Big band du CNR de Lyon - direction Pierre Lafrenaye
  What’s up Doc ? : Philippe Harbonnier (trompette), Thierry Raspail (sax), Denis Straub (guitare), Guillaume Gerdil (contrebasse), Vincent Hurel (batterie)

Pink Petticoat : Marine Pellegrini (chant), Olivier Ikeda (sax), Jean Baptiste Hadrot (piano), Brice Berrerd (contrebasse), Roland Merlinc (batterie)

Au Hot Club en mars

• Mardi 6 : SWINGOLOGY jazz manouche
• Mercredi 7 : FLAGADA STOMPERS new orleans revival PIC PULSES
• Jeudi 8 : ERIC TERUEL TRIO compositions
• Vendredi 9 : BLACK NARCISSUS jazz vocal JEAN BAPTISTE HADROT TRIO compositions
• Samedi 10 : ISSAM KRIMI TRIO compositions Alban Darche (sax), Issam Krimi (piano), Sébastien Brun (batterie)
• Mardi 13 : DUO DE LA PARLE jazz vocal JOACHIM EXPERT TRIO invite Agnès Fournière
• Mercredi 14 : ERIC PROST QUINTET hommage à Joe Henderson & Vandojam
• Jeudi 15 : BIG BAND DE ROANNE Direction : Michel Barret
• Vendredi 16 : WOODY WITT QUARTET master class au CNR de Lyon l’après midi / Woody Witt (sax tén USA), Mario Stanchev (piano), Brice Berrerd (contrebasse), Pierre Tiboum Guignon (batt)
• Samedi 17 : THE RATTLEBONES blues
• Mardi 20 : BOCCA TRIO jazz vocal - GINKGOA
• Mercredi 21 : JAZZAM jazz vocal
• Jeudi 22 : TRISMUS collectif Polycarpe - JAZZ DANS LE RAVIN- hommage à Serge Gainsbourg
• Vendredi 23 : JOEL SICARD QUARTET compositions - ELONA KANE pop music
• Samedi 24 : LAOME funky grooves
• Mardi 27 : GIPSY GROOVE GANG jazz manouche
• Mercredi 28 : THE HAPPY STOMPERS BIG BAND
• Jeudi 29 : ABIGOBA jazz’n grooves
• Vendredi30 : FRENCH PRESERVATION new orleans revival
• Samedi 31 : POLYMORPHIE- Grolektif free jazz big band

1948-2007 HOT CLUB ET JAZZ A LYON

« Il y a bientôt soixante ans, en 1948 précisément, une poignée d’étudiants des Beaux Arts, fous de be-bop prenaient l’habitude de faire le « bœuf » dans une maison des jeunes de la rue des Marronniers. Roger Planchon y récitait également ses premières tirades. Suivant des principes établis en 1932 par Charles Delaunay et Hugues Panassié (diffuser et défendre la musique négro-américaine) l’association lyonnaise d’amateurs de jazz, conduite par Raoul Bruckert, Henri Devay et Henri Gautier, pour ne citer qu’eux, se place
sous la tutelle de la Fédération des Hot Clubs de France et fonde entre Rhône et Saône le très officiel Hot Club de Lyon. L’antenne locale a pour président d’honneur, Duke Ellington.

De l’Opéra au kiosque de la place Bellecour, en passant par le Palais d’Hiver et d’autres lieux plus ou moins clandestins, les « zazous » du cru, à l’instar de leurs aînés parisiens qui firent le bonheur des noctambules de
Saint-Germain-des-Prés, soufflent un vent de folie sur la capitale des Gaules. Condamné dès le début à l’errance, en raison de sa marginalité, l’équipage du Hot Club de Lyon traverse diverses périodes erratiques.

Installé d’abord rue Bellecordière, un local qui subit régulièrement les caprices du Rhône, où transiteront tour à tour Boris Vian, Juliette Greco, Miles Davis, Sydney Bechet et bien d’autres artistes de renom, le Hot Club se déplace en 1951, rue de la Fromagerie dans de nouveaux sous-sols. A l’aube des événements de mai 68, un changement de propriétaire contraint les musiciens à trouver refuge, chaque fin de semaine, au premier étage d’une auberge de la rue Royale. Entre temps, avec la complicité d’une partie de l’équipe rédactionnelle du « Progrès », les membres du Hot Club organisent des concerts prestigieux sur les grandes scènes du centre ville. Au même moment, « Jazz Notes », la première revue illustrée du jazz en province, voit le jour. La
précarité de la trésorerie du Hot ne permettra pas de financer, au-delà de dix numéros, la diffusion de ce bulletin trimestriel.

Après une brève escale dans le quartier des soyeux, le Hot Club déménage rue de l’Arbre-Sec, théâtre de folles révolutions artistiques (happenings de Ben, Guillaumont…) et musicales, dont la plus légendaire s’est soldée en 1977 par la dissolution fracassante du bureau et la création de l’A.R.F.I. (Association à la
Recherche d’un Folklore Imaginaire), de tendance plus avant-gardiste.
1979, avec le retour rue de la Fromagerie, la boucle est bouclée. La commission de sécurité vient en effet de déclarer non conforme aux normes légales la cave de la rue de l’Arbre-Sec. Janvier 1981, tout bascule.

L’association de bénévoles qui a depuis belle lurette dépassé l’âge de raison, transporte une nouvelle fois ses pénates sous d’autres voûtes, au 26, rue Lanterne, un lieu suffisamment vaste, confortable et (in)sonorisé. Gérard Vidon, un jeune carrossier animé de la même passion que ses amis musiciens prend la présidence. Il insuffle de nouvelles directions envers la jeunesse, favorisant l’ouverture sur toutes les musiques de la grande famille du jazz. Les jeunes recrues viennent des écoles de l’AIMRA, Villeurbanne, du Conservatoire et d’ailleurs. Certains feront carrière, après un séjour prolongé au Hot (Dominique Di Piazza, Franck Avitabile, Collectif Mu,…).

Comme dans ses premières années, l’association continue de programmer des concerts avec des artistes renommés (David Liebman, John Scofield, Eric Truffaz pour les années 90). Début de millénaire, une page se tourne avec l’arrivée de Jean Louis Mandon à la présidence, mais aussi le décès de Raoul Bruckert en 2004, membre fondateur, ainsi que de celui de Camille Talkeu, autre pilier du monde associatif lyonnais.

Aujourd’hui, le Hot Club favorise toujours l’émergence de nouveaux artistes tout en produisant les orchestres de la scène internationale. Les musiciens d’aujourd’hui fourniront l’histoire de demain. »