In Pulse Orchestral Project

Chemins de traverse à la Renaissance.

Nouvelle création pour « le sorcier » Xavier Desandre-Navarre et son quartet In Pulse, en collaboration avec l’Orchestre Régional de Normandie dont c’était la dernière à La Renaissance avant sa fusion avec L’Orchestre de l’Opéra de Rouen et le départ de Jean Deroyer*. Empruntant ses Chemins de traverse, il explore les romans de Jules Verne et plonge les auditeurs dans des voyages fantastiques extraordinaires.

Mondeville, La Renaissance, le 7 avril 2024.
Xavier Desandre-Navarre, batterie, percussions, compositions ; Emil Spanyi, piano, arrangements ; Stéphane Kerecki, contrebasse ; Christophe Monniot, saxophone alto, sopranino ; Jean Deroyer, direction musicale, Orchestre Régional de Normandie.

L’Orchestre régional de Normandie, à peine célébré en beauté son 40e anniversaire, vient de clore son ultime saison avec la belle création In Pulse Orchestra Project de Xavier Desandre-Navarre à la Renaissance, à Mondeville près de Caen, son lieu de résidence depuis 20 ans. La directrice, Katell Bidon, lui a fait un joli discours de remerciement, mettant en valeur ses diverses interventions et la fidélisation d’un public attiré aussi bien par les grandes œuvres de la musique classique que par des rencontres avec des artistes actuels issus de la chanson française, du jazz ou des musiques du monde. Le public, nombreux, s’est levé pour une belle ovation.

La fusion avec et au profit de l’Opéra de Rouen, déficitaire, devient donc effective à la rentrée prochaine. Un orchestre de prestige de 58 musiciens pour la seule région de Rouen, décidé par le président de région et sa conseillère culturelle, dans lequel ceux de l’ORN, pris par ces nouveaux programmes, n’auront plus guère de temps à consacrer à d’autres concerts ailleurs. D’autant que celui du transport, considéré comme temps de travail, diminuera plus encore leur disponibilité pour jouer dans leur ancien territoire de l’ouest normand. Triste fin plus politique que musicale.
Alain Lambert

* Le controversé « hold-up à la Rouennaise » est désormais acté, voir pour rappel l’article d’Alain Lambert dans Musicologie.org et son billet en fin de page.