Avec ce second disque, James Farm poursuit sa route de « groupe de jazz », comme on pourrait parler d’un « groupe de rock ». Car c’est le travail collectif du son qui transparaît à l’écoute de ces dix morceaux où les musiciens ont la bonne idée de laisser de côtés leurs velléités solistes pour se concentrer sur une énergie commune. Cela fonctionne très bien, mieux peut-être que sur le premier album, où l’équilibre n’avait pas encore été trouvé. On pourra louer les qualités des protagonistes, mais c’est avant tout leur retenue qui mérite d’être saluée. C’est en faisant fi de leur talent pour développer un discours complexe qu’ils délivrent une musique immédiatement accessible à laquelle de fréquentes montées en puissance confèrent du caractère. L’écoute distraite se révèle agréable. L’écoute attentive fait apparaître de nombreux détails non dénués de sens.
James Farm
City Folks
Joshua Redman (ts, ss), Aaron Parks (p,cl), Matt Penman (b), Eric Harland (dms)
Distribution / Label : Nonesuch / WEA