[1] Créateur de Jazz à Cluny, Didier Levallet en a été le moteur et l’âme pendant plus de 30 ans. Il y a quelques mois, suite à un désaccord avec la municipalité de cette ville qui souhaitait s’en assurer le contrôle, il a repris sa liberté et s’attache depuis à poursuivre son travail au moyen d’un nouveau projet, intitulé Jazz en Clunisois.
Sa démarche, qui s’inscrit en fidélité aux options fondatrices, a été menée dans la transparence la plus totale, en concertation avec l’ensemble des
partenaires locaux et nationaux. Elle a recueilli, d’ores et déjà, de très nombreux soutiens, que ce soient de collectivités, d’institutions, d’associations, mais aussi de la part d’artistes, sans parler d’un large public resté attaché à l’esprit initial. Nous apprenons que, faisant fi de cette longue et emblématique histoire, la municipalité de Cluny entendait bâtir un contre-projet et tentait de débaucher, à cet effet, des artistes et des producteurs, pour lesquels le respect du travail
considérable accompli depuis si longtemps par Didier Levallet ne comptait pas.
Faut-il rappeler à ceux qui ont la mémoire courte le rôle déterminant que ce dernier a joué en France et en Europe afin que le jazz de création obtienne la reconnaissance qui lui était due ainsi que dans la formation de générations entières de jeunes musiciens et du public ? L’AFIJMA rassemble des acteurs du jazz français qui partagent les mêmes valeurs et se sont dotés d’une charte éthique. L’article premier affirme l’indépendance de l’artistique par rapport au politique. C’est pourquoi l’AFIJMA apporte un soutien total au nouveau projet de Didier Levallet et condamne sans réserves les tentatives de torpillage actuellement fomentées. Elle demande aux différents protagonistes et particulièrement à ceux qui ont partagé avec Didier la grande aventure du jazz français et parfois même souvent combattu pour la même cause, de renoncer à prêter la main à cette basse besogne.
Communiqué du bureau de l’AFIJMA.
