Kim Myhr

Pressing Clouds, Passing Crowds est centré autour de la diction et des textes de Caroline Bergvall. D’un bout à l’autre des 45 minutes de cet album, sa prose est omniprésente. Lors des passages instrumentaux, on pressent que la musique prépare l’arrivée du texte.

Il s’agit de nuages et de ce qu’ils génèrent, changements à peine perceptibles et en même temps lourds de conséquences. La musique, signée Kim Myhr semble exclusivement au service de cette poésie. Elle semble en effet refléter au plus près le texte. Celui-ci traite des lumières, d’atmosphères, d’un certain rapport au temps. Il n’est pas question ici d’orages ou d’éclairs. Aussi l’orchestre, essentiellement des cordes puisque seul Ingar Zach n’en fait pas partie, déroule une musique « soundscape », jamais agressive, jamais frontale non plus. Il s’agit plutôt de nappes qu’on associe volontiers à ces nuages constitués de presque rien, impalpables, et pourtant essentiels.