Le jazz a sa tribune depuis 2001

Edition du 15 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

L’actualité d’Elise Caron


Communiqué :

Nouvel album : Eurydice Bis


En concert :

  • Villebon sur Yvette (91) : 27 janvier 2007
  • St Quentin en Yvelines (78) : 10 mars 2007
  • Argenteuil (95) : 9 février 2007
  • Charenton-le-Pont (94) : 22 mars 2007
  • Gonesse (95) : 5 avril 2007 (en première partie d’Andy Emler et les Percussions de Strasbourg)
  • Cergy (95) : 6 avril 2007

ELISE CARON participe aussi au projet :

« Sade Songs »

de l’Ensemble Archimusic direction Jean-Rémy Guédon ainsi qu’au spectacle musical « Un, deux, trois… sourires ! » sur des textes écrits par Chriistian Bobin pour les enfants et mis en musique par Yves Rousseau.

Et à :

« Chansons pour les petites oreilles »

  • Chorus des Hauts de Seine / Rueil - Malmaison (92) : samedi 2 décembre 2006
  • Tremblay en France (95) : 16,17 et 18 janvier 2007
  • Evry (91) : du 23 au 26 janvier 2007
  • Villebon/Yvette (78) : 28 janvier 2007
  • Argenteuil (95) : du 6 au 11 février 2007
  • La Riche (37) : 14 et 15 février 2007
  • Saint Quentin en Yvelines (78) : du 6 au 9 mars et le 11 mars 2006
  • Pantin (93) : 24 et 25 avril 2006
  • Malakoff (92) : du 10 au 12 mai 2007

"Voir Elise et mourir…
Découvrir l’univers d’Elise Caron en concert est une expérience unique et déroutante qui ne laisse pas indemne. (…)
L’ensemble - Eurydice Bis - est d’une richesse étourdissante et transcende le talent de chacune de ses parties, que ce soit au niveau de l’écriture ou de l’interprétation. Lorsque l’originalité se combine à la cohérence de bout en bout, on atteint véritablement au chef-d’œuvre. Les paroles, qu’il est difficile d’isoler et de détacher du contexte musical, n’appellent pas à la révolution ou à une dénonciation du réel (sauf peut-être pour « libérer les libellules »…) ; ce sont des mots simples, parlants, jamais mièvres qui édifient une sphère poétique d’apparence très familière."

Citizen Jazz, 28 septembre 2004


Elise Caron, une autre bonne raison de…
Elise Caron, une voix hors du commun qu’elle met à disposition du monde musical (sans frontières), mais également du théâtre.

Elle est à l’affiche également du nouveau spectacle de Jacques Rebotier :

“De l’Omme”

Texte et mise en scène : Jacques Rebotier
Scénographie, costumes : Virginie Rochetti
Lumière : Lionel Spycher
Musique : Benjamin Hertz, Jacques Rebotier
Création son : Bernard Valléry
Images, vidéo : Jacques Rebotier, Virginie Rochetti

Avec : Renaud Bertin, Elise Caron, Jean Delescluse, Sarah Fourage, Anne Gouraud, Léon, Marion, Gilles Privat

Production : Théâtre National de Chaillot / Compagnie voQue

Salle Gémier
24 novembre au 22 décembre 2006, 20h30 / dimanche 15h · relâche lundi
Renseignements : 01 53 65 30 00
Tarifs : 27€ plein tarif, 21€ tarif réduit, 12€ tarif jeune

• Frères humains qui après nous…

Poète, compositeur, écrivain, meneur de jeu et metteur en scène, Jacques Rebotier se dit l’« hétérodidacte » d’un art hétéroclite. Avec sa compagnie voQue, fondée il y a vingt ans, il crée des installations incongrues, met en place des épopées insolites. Masticateur de mots et de sons, Rebotier détourne les formes, invente ses langues, signe P(l)ages ; La musique adoucit les sons ; Le Théâtre des questions ; La vie est courbe ou Litanies…

Ses musiques, sa poésie et son théâtre sécrètent une matière charnelle, charnue. Son phrasé dérange les idées reçues et les repères établis. Gaiement, ses écritures s’arment contre les injustices et les iniquités contemporaines. Depuis 1999, le poète s’attelle à son « encyclopédie théâtre » : Description de l’omme, dont les étapes constituent des installations ou des performances. Quelques-uns des chapitres de son entreprise ont fait l’objet de spectacles joyeux et enragés à Tunis, en Amazonie péruvienne, en Allemagne ou à Avignon. Nouvelle étape pour « l’omme » et un grand pas pour son « umanité » : cet opus présenté à Chaillot : De l’omme. Extrait : « Pour organiser leur jolie société, les ommes s’en remettent à la tenue d’un loto. L’omme est le seul animal dont la société dépend d’un loto. C’est pas beau ? »

Un musicien accompagne cinq acteurs, chanteurs et manipulateurs dans un foutraque d’astuces mécaniques et d’objets plus ou moins animés, animaux. Deux marionnettes tentent de comprendre ce monde supervisé par Père Noël, alias Super Conso. Mais « le marché n’est pas commun du tout, tout juste un peu vulgaire ». Les figures vivotent entre un train fantôme et une descente aux enfers. Elles se perdent dans les filets des systèmes religieux, économiques ou politiques et finissent dans le cadre d’une télévision transformée en caverne de philosophes. Rebotier compose un hymne éclaté à cet animal que l’on dit pensant : l’Omme, ou « SPA » : Seul Prédateur des Autres.

Pierre Notte (D.R.)

• Présentation

Comment elle voit le monde, Marion ? Marion est une marionnette, taille humaine (Bunraku) : elle découvre le monde, et son maître d’un temps, l’omme. L’œil d’un candide en somme, ou d’un persan, voir Voltaire, Montesquieu. Elle cherche à comprendre : anatomie, politique, environnement. Premier regard, première fois.

Omme, l’étrange animal. Devenu Seul Prédateur des Autres (SPA), il semble maintenant assis dans un train lancé à très très grande vitesse vers un mur, et se préoccupe seulement d’arranger les rideaux, d’occuper la place près de la fenêtre…. Chanson.

Mais pourquoi s’intéresse-t-elle ainsi à ce boucher, Père Noël d’un soir, alias Super-Conso et qui ne paraît pas particulièrement le meilleur d’entre eux ?

Mise en scène

Musique. deux chanteurs qui sont aussi des comédiens, l’une qui vient du monde de la musique contemporaine et du jazz, l’autre, ténor, du pur lyrique. Un musicien joue guitare(s), claviers, échantillonneur. Passent des pas : on sample des sons droit venus du quotidien, de la forêt, de la rue, des feuilles et du feu, que foulent des pieds et d’où naissent comme par dérive, rythme, puis musique. Des phrases, bribes, sont recyclées en live, mises en circulation sonore. Parfois le clavier tourne en clavecin, pousse le ténor en évangéliste, qui détourne les Passions de Jean-Sébastien Bach pour mener narration.

Encore : un clavier qui se roule comme une serviette de plage.

Encore : un théâtre d’objets, et de films d’objets. Jouets mécaniques, animaux parlants et chantants, poupées pissantes, Pères Noëls supermarchants, automatiques. Des actions en petit, soudain grandies par la projection sur un mur ou des mobiles mobiliers. Des personnages en grand qui prennent leur place d’ombre dans les films.

Et marionnette. Un couple, Marie et Mario. Plus petite : Marion. Et petite de petite, Marionnette, Marionénette (continuer en abîme). Des acteurs qui sont aussi des manipulateurs, eux-mêmes manipulés par les choses, ou leurs mots. Chaîne de mani-pulation… qui manœuvre qui ? Tout ici passa par la main, en tout cas . On masque son visage au moyen de masques, ou de bas de femme, formant des êtres hybrides, bandits cagoulés, dieux-bêtes venus d’Egypte, ou sortis de comics.
Petite danse des animaux masqués.

Scénographie

Entre abstraction et faux-semblants, le rectangle de la gigantesque télé se transforme en caverne de philosophe, boîte noire où se projettent les phantasmes malades d’un Père Noël consommateur à mort, consommateur de mort.

Des projections multiples sur une structure métallique parallélépipédique (mobile et praticable), des écrans rideaux-plastique de douche à guetter des nudités interdites.

L’espace mouvant se transforme par un jeu de transparences, de projections et d’ombres chinoises mêlées, les meubles aussi se bougent.
En fond de scène des grilles, barrière mise à distance des murs du théâtre, des rais de lumière, une descente aux enfers guidée par Charon, le conducteur fantôme.

Dans la forêt, auprès des bêtes sauvages mourantes, Marion et Mario les vrais ommes, marionnettes en quête d’identité, cherchent le salut.

Non les jouets ne sont pas gentils, Noël pas bien réussi.

NB : Rencontre publique avec les artistes à l’issue de la représentation du mardi 19 décembre 2006