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Edition du 24 juin 2025 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Les Athénéennes, festival de musiques

14e édition du 4 au 14 juin

Pour cette 14e édition, les co-directeurs des Athénéennes se sont inspirés de la dualité formée entre « Éros » - le dieu grec de l’amour et de la puissance créatrice - et « Thanatos personnification de la mort. Dans la psychanalyse, Éros et Thanatos désignent les pulsions de vie et de mort, qui sont à la base des motivations et des émotions des humains. Dans la musique, cette dualité s’exprime, sublimée, et parfois transcendée.

Fidèles à la ligne des Athénéennes, Audrey Vigoureux, Marc Perrenoud et Valentin Peiry ont programmé 11 soirées avec exigence, mêlant de nombreux styles de musique et des artistes des scènes internationales et helvétique. En plus de ces concerts, côté fête, le club « Chez Jean-Luc » revient pour la deuxième année avec 7 DJ sets et des performances live.

NOUVEAUTÉ ! Un petit festival destiné au jeune public se tiendra du 7 au 11 juin, en parallèle de la programmation principale. On retrouve l’Orchestre de Chambre de Genève sous la direction de Dimitri Soudoplatoff lors d’un ciné-concert. Sabine Quindou, animatrice de « C’est pas Sorcier » sur France 3, raconte Gershwin, accompagnée du pianiste Simon Zaoui. « L’orchestre cherche et trouve » dans un voyage autour du monde, sur un texte de Margot Alexandre et des illustrations de Chloé Perarnau. Le conte nordique « Peer Gynt » avec les musiques célèbres de Grieg, jouées à quatre mains par l’Ensemble Variante.

CÔTÉ CLASSIQUE : le luthiste Thomas Dunford fait vibrer Vivaldi, mais aussi… les Beatles. Le choeur de l’Ensemble Sequenza 9.3 s’approprie le répertoire de John Taverner et Arvo Pärt. Un ciné-concert mêle l’art visuel de Clara Pons à « Harawi », le Chant d’amour et de mort de Olivier Messiaen. Le pianiste Jean-Marc Luisada interprète Haydn, ainsi que les oeuvres tardives de Liszt et Chopin. Une carte Blanche à Ricardo Castro pour mettre en miroir Mozart et les airs brésiliens de Villa-Lobos. Le 150e anniversaire de Maurice Ravel se célèbre au Temple de la Madeleine tandis que la correspondance de Clara et Robert Schumann se retrouve en musique lors d’une mise en scène théâtrale. Sous la direction de Raphaël Merlin, l’OCG et l’Ensemble Vocal de Lausanne se réunissent pour la soirée de clôture : de Beethoven à Fauré. En deuxième partie de soirée, la programmation, très variée également, voyage depuis le jazz électro du groupe The Big Tusk en soirée d’ouverture, jusqu’au jazz progressif de Tigran Hamasyan, le 14 juin.

Entre deux : Kyrie Kristmanson & Trio SR9 mêlent néo-classicisme et folk expérimental. Tom Brunt présente Extended Acoustics, un sextet à cordes atypique. Le pianiste virtuose parisien, Thomas Enhco, bouscule les lignes avec « Mozart Paradox ». La scène zurichoise arrive en force avec, pour la première fois à Genève, le Swiss Jazz Orchestra sous la direction de Christoph Irniger qui présente une création mondiale avec la chanteuse Gabriela Krapf et la vibraphoniste Sonja Huber. Sans rater le zen funk de Nik Bärtsch, l’un des ambassadeurs du jazz suisse dans le monde.

Le cocktail signature du soir se sirote à l’Alhambra Club ou Chez Jean-Luc en écoutant de l’Italo-Disco, un hommage à Barbara, du flamenco Rumba. Le groupe de rock genevois Pilot on Mars fêtera ses dix ans sur la grande scène. Et les noctambules enflammeront le dancefloor avec 7 dj set Chez Jean-Luc.

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