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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Les vinyles printaniers de Diggers Factory

Bonnes galettes

Pour le printemps, Diggers Factory sort quatre vinyles de la collection Master of Jazz. Cette collection qui a fait les beaux jours du CD dans les années 90, a pour objectif de compiler l’intégralité des enregistrements disponible d’un.e artiste par ordre chronologique. Selon les artistes, certaines séries pouvaient atteindre un grand nombre de volumes. Ici, la série renaît en vinyle sous forme de sélections des meilleurs ou plus populaires titres.

De son vrai nom Coleman Leslie McCann, le pianiste et chanteur américain est sans doute le pianiste de Jazz le plus soul des années soixante. Il obtient ses premières mentions majeures en tant que membre du groupe d’accompagnement Gene McDaniels en 1959 et gagne en popularité après avoir formé son propre trio en 1960. Le summum de sa carrière fut bien sûr son incontournable performance au Montreux Jazz Festival de 1969. Accompagné de Eddie Harris et de Benny Bailey, il enregistre « Compared to What » et « Cold Duck Time » pour Atlantic, deux chefs d’œuvres du jazz. Il aura laissé sur le monde du jazz, une empreinte sans frontière et sans classification.

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Peggy Lee eut une enfance malheureuse, ce qui semble être une figure obligée des success story du monde du show business. Née Norma Doloris Egström, elle perd sa mère à 4 ans et est élevée par une marâtre qui la traite en esclave. A 7 ans, elle fait la cuisine, nettoie la maison, cuit le pain, trait les vaches, bat le beurre, fait la lessive, à 8 ans elle tient la maison 7 jours sur 7, et doit garder le nouveau-né et entre temps elle est battue, parce que ce qu’elle fait n’est pas assez bien. Mais elle a ses moments de bonheur, puisque aussitôt qu’elle le peut, elle rejoint son père au travail, trop alcoolisé pour travailler, elle fait son travail. Sur un autre front, Roosevelt déclare la guerre à l’Allemagne. Mais voilà, cette vie fabriqué une force de caractère et une capacité à la révolte qui seront les armes qui mèneront Peggy au sommet. Les 28 titres de cet album sont tout simplement 28 chefs-d’œuvre qu’elle interprète avec Benny Goodman, Dave Barbour, Pete Candoli et les autres.

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Ayant développé très jeune l’amour du jazz, Charles Mingus commence son apprentissage de la musique par le trombone et le violoncelle. Trouvant sa voie dans la contrebasse, il développe sa technicité et monte rapidement en niveau, en parallèle de ses études de composition. Connu pour son engagement antiraciste, Charles Mingus transmettra des méthodes particulières de création, notamment l’improvisation collective. Il disait que son talent d’instrumentiste était dû au travail, mais que son talent de compositeur était un don de Dieu. Il aura été l’un des plus grands musiciens de jazz du XXe siècle.

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Réputé pour son don d’improvisation et sa musicalité singulière, Thelonious Sphere Monk est un vrai couteau-suisse artistique. Passant de chef d’orchestre à compositeur à pianiste, l’américain ne tardera pas à montrer son avant-gardisme aux yeux du grand public. Il entre dans son premier groupe en 1939 et enchaîne les rencontres et collaborations multiples. Des noms comme Keg Purnell, Kenny Clarke ou Coleman Hawkins lui apporteront sa propre reconnaissance dans les années 50. Art de la dissonance et liberté artistique, Thelonious Monk aura marqué son ère en bousculant les codes du rythme, de la mélodie et de l’harmonie.

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Une collection qui s’enrichit au fil du temps. A suivre donc.