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Edition du 15 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Lyon se métamorphojazze…

Dans sa rigole centrale, la « rue » la plus décapante de Lyon accueille un concert de jazz inattendu. Rendez-vous fixé jeudi 19 heures.

C’est un lieu en partie raté. La Cité Internationale de Lyon. Auteur : Renzo Piano, plusieurs années après Beaubourg.

Un lieu unique, bande de terre incurvée, bordée par un Rhône encore sauvage d’un côté et par le parc de la Tête d’Or de l’autre.

Pourquoi raté ? Parce que l’architecte avait prévu, dessiné, conçu et mis en place une rue intérieure appelée à courir au centre des deux lignes d’immeubles. Un monde à part, ensorcelant, un peu factice, longeant musée d’art contemporain, brasseries, et tutti quanti. Bref, une vitrine new look réinventant les fameux passages qui donnèrent à la ville du XIXè une nouvelle profondeur d’âme.

Mais pour que cette rue prenne vie, il fallait évidemment qu’elle ait « quartier libre », se baguenaude, sans contraintes, nez au vent, à respirer l’architecture contemporaine.

Pas de pot. Deux obstacles sont venus briser net l’élan et ont chamboulé la donne : premier coupable, le Parc des expos. Second, l’hôtel cinq étoiles venu se poser ici à la seule condition qu’il pourrait exploiter un casino en sous-sol avec machines à sous.
Ainsi fut fait.

Tout cela pour dire que, dans ce lieu loupé, le Hot Club de Lyon organise un concert jeudi 24 juillet. Entrée libre. Départ à 19 heures. Fin à 23 heures.

Tendance « gipsy » avec un premier groupe issu du Hot (clarinette, trois guitares et contrebasse) et derrière, le Djivili Quartet, qu’on ne présente plus. Sauf pour dire que le quartet en profite pour raconter sa version de Grappelli, Stéphane, violon manquant.

En fomenteur, Jean-Louis Mendon, président du Hot Club, digne association qui vient de fêter ses 60 ans et reprend actuellement son souffle en attendant la réouverture début septembre. Cave toujours.

Bref, un concert inattendu dans un décor inusité, le temps d’une nuit d’été. Ça pourrait donner des idées pour la suite.

Djivili Quartet - Photo X/DR