Marc Ribot

Les nouvelles sont mauvaises. L’avion de Marc Ribot est arrivé tard et sa valise est perdue. Armand Meignan, directeur du festival, me prévient que le célèbre guitariste ne sera pas à l’heure pour la balance et que, si il y en a une, elle ne durera probablement que quelques minutes… 32 ans que je suis la carrière d’un de mes guitaristes de prédilection, depuis l’album Raindogs de Tom Waits. Tant pis, je me rends à l’horaire initialement prévu, 16 h, on ne sait jamais. Surprise, Marc Ribot est à l’heure, on est allé le chercher en voiture à Paris. Je le vois sortir avec les yeux de celui qui manque cruellement de sommeil, et la coiffure de celui qui a quand même tenté le somme ; il n’a rien mangé depuis ce matin. Ce n’est pas gagné.
Je me présente, il me dit « On y va ! »
Un bon 3/4 d’heure après, Marc Ribot a fini. Le son est ok pour lui. Il me regarde et me propose avec un sourire endormi de jouer encore 5 minutes pour mes photos ! Je le fais répéter car je n’en crois pas mes oreilles.
Il aura finalement joué plus d’une heure, s’essayant aussi au ukulele.
Europajazz, La Fonderie, 06 mai 2017.