Scènes

Mephisto : photos en lignes


Avec un nom pareil, l’homme de bonne foi, le fidèle tend à se méfier.
Mephisto… et pourquoi pas Satanas ou Dracula ?
A moins qu’il ne s’agisse d’un clin d’œil discret à Charles Gounod qui, riant de se voir si beau en son miroir, commanda un portrait en noir et blanc de la Castafiore, payement sécurisé, livraison à domicile, dédicace en prime…

Car Mephisto est aujourd’hui dans le monde de la photo de jazz ce que l’AFP est à l’information générale, MétéoFrance aux prévisions, Bison Futé au trafic routier et Citizen Jazz à l’information jazz : un leader.

Mephisto, l’agence, le concept, est né de la rencontre de deux photographes, Didier Ferry et Yves Carrère, en 1985. Ils forment aujourd’hui la marque mephisto. Passionnés de jazz (et de musique), ils ont patiemment photographié, publié et archivé plus de 600 000 photos dont les premières remontent à 1956, lors du concert Birdland show à la salle Pleyel, avec Miles Davis et Lester Young.

Mephisto s’est petit à petit agrandi, accueillant d’autres photographes en licence, comme Eric Garault (de So What), Chenz, Horace, Trombert, etc. Un studio photo, une photothèque ont vu le jour et enfin un site Internet, réalisé par Derek Erb (jazzenfrance.com) est venu compléter le tableau.
La qualité du travail et la passion des deux compères Ferry et Carrère ont conduit Mephisto à devenir et rester l’agence de photo de jazz la plus remarquable en France. Certes, on connaît beaucoup des photographes indépendants qui réalisent également des merveilleux clichés. Mais Mephisto propose plus : la vente de posters aux particuliers.

Petite visite du site internet :

Pour les amateurs et les curieux : vous y trouverez une galerie permanente mais aléatoire de clichés du catalogue. Une rubrique « réalisation » présente les différents visuels commerciaux (pochettes de cd, affiches, unes de magazines) réalisés avec des photos mephisto. Un musée en quelque sorte.
Une boutique propose un catalogue de photos à vendre. Il s’agit de tirages numérotés, parfois signés par le musicien, de haute qualité et de grand format. Ces posters en quantité limitée sont à encadrer, à afficher.
Le jazz et la photo sont indissociables. S’il est facile de se procurer des posters ou des cartes postales de musiciens à faible coût, c’est que ce sont souvent les mêmes photos, issues des années 40 à 60, en noir et blanc et donc à bon marché. En revanche, une belle reproduction originale est souvent hors de prix. Ce qui n’est pas le cas ici.
Ahmad Jamal. Photo Mephisto
A titre d’exemple, une photo d’Ahmad Jamal à Jazz à Vienne en 2001, (couleur, quantité limitée, 50 exemplaires signés par Ahmad Jamal. Reproduction d’un tirage d’exposition imprimée sur une luxueuse carte blanche (300 gr/m2). 30.00 cm x 40.00 cm) est vendue 44 Euros. La même non signée, en quantité non limitée est à 11 Euros et le poster 60*88 de Sonny Rollins à 24 Euros (paiement sécurisé, envoi à domicile dans une pochette rigide).

Enfin, pour les professionnels des médias deux rubriques permettent de choisir les clichés à publier :
des photos d’ambiance (ambiances de concerts, photos d’instruments, de scène, etc. tout sauf les visages des musiciens) sont proposées à la publication. Feuilletez l’album, remplissez votre panier et faites la demande d’utilisation par email.
Pour chercher la photo d’un musicien, taper son nom dans la rubrique archive et vous obtiendrez les références écrites des photos disponibles. Pour les recevoir, contactez Mephisto.

A la veille des fêtes de fin d’année, ce genre de service peut éviter plus d’un incident diplomatique familial. Enfin, vous saurez quoi offrir à cet oncle amateur chevronné qui a tous les disques, tous les livres sur le jazz… mais pas les photos !