Musiques libres à Besançon
Communiqué :
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles semblent difficiles. » (Sénèque)
ÉDITO
Musiques Libres c’est le plaisir de la découverte, de la prise de risque, de l’inattendu, c’est écouter avec ce que l’on a dans la tête, et pas seulement avec les oreilles, c’est selon la formule de Jacques Rebotier, « vivre la musique sur le mode interrogatif ».
Et ce, à une époque où, au bon pays de l’exception culturelle, le comité des fêtes se substitue allègrement au Service Culturel et nombre de nos sympathiques édiles prônent quasi exclusivement une culture dite populaire (comprenez populiste et électoralement rentable) qui se résume à reproduire ad nauseum « toujours plus de la même chose » et, surtout, surtout, à bannir toute réflexion, comme si le bon peuple, la fameuse « France d’en bas », n’était composé que de brutes ignares et d’imbéciles heureux.
Musiques Libres, irréductible défenseur d’un art qu’on eût, à une autre époque, qualifié de dégénéré, est donc un acte de résistance à la culture dominante de la banalisation ludique et aux ravages du culturellement correct, pour que nous ne soyons pas tous amenés un jour prochain à faire, comme le redoutait déjà Jacques Derrida, le « deuil de l’imaginaire ».
- Philippe Romanoni